L'homologation annoncée des prix de denrées à la Une des quotidiens
Les quotidiens du mardi s'intéressent pour la plupart à l'homologation annoncée des prix de certaines denrées, décidée la veille par le gouvernement, un sujet traité à côté d'autres informations relevant de la politique et de la gouvernance.
"Les prix du riz, du sucre et de l’huile seront homologués" par l'Etat, décidé à "appliquer rigoureusement la baisse d'avril 2012", annonce le quotidien national Le Soleil. Le journal rend ainsi compte des résultats du conseil interministériel consacré la veille aux mesures de sauvegarde du pouvoir d'achat.
"Pour faire observer la baisse des prix survenue en avril 2012 sur certains denrées de première nécessité chez le détaillant, le gouvernement a décidé de recourir à leur homologation", rapporte Le Soleil en évoquant la mise en place prochaine d'un réseau de boutiques.
"Les prix du sucre raffiné en poudre, du riz ordinaire brisé ainsi que celui de l'huile en fût seront homologués, au cours du mois de mai (…)", précise le journal Le Quotidien, citant le Premier ministre sénégalais Abdoul Mbaye.
Selon Le Populaire, cette mesure vise à "décourager les commerçants qui refusent d'appliquer les tarifs depuis le second semestre de 2012". Mais le journal cite par ailleurs le Premier ministre Abdoul Mbaye, qui prévient : "On ne peut pas baisser indéfiniment tous les prix".
"La question de la baisse des prix des denrées de première nécessité est loin de connaître son épilogue avec la sortie du Premier ministre qui a confirmé les propos de Moustapha Niasse (président de l'Assemblée nationale) sur la même question", souligne le quotidien La Tribune.
"Selon Abdoul Mbaye, écrit le même journal, l'Etat ne peut pas baisser les prix indéfiniment. Même si des mesures telles que l'homologation des prix sur le sucre, le riz et l'huile sont prises et seront appliquées dans les meilleurs délais".
"Aveu d'échec", affiche le journal Sud Quotidien à travers sa manchette consacrée au même sujet. "Reconnaissant des +objectifs non atteints+ dans l'application de la baisse des prix des denrées de première nécessité, le Premier ministre Abdoul Mbaye a annoncé l'homologation prochaine des prix de certaines d'entre elles", écrit-t-il.
Pour le reste, la politique, parfois corrélée à des sujets de gouvernance, fait l'actualité dans d'autres quotidiens dont L'Office qui signale que le président Macky Sall et l'ancien Premier ministre Idrissa Seck se disputent l'héritage du Parti démocratique sénégalais (PDS), l'ancien parti au pouvoir où ils ont tous les deux fait leurs armes sous l'influence de Me Abdoulaye Wade.
"Entre le président de la République et leader de l'Alliance pour la République (APR), Macky Sall, et le maire de Thiès, président de Rewmi, Idrissa Seck, le débat n'est plus de savoir si on va vers la rupture de l'alliance nouée à la veille du second tour de l'élection présidentielle ou non. Mais comment et quand cette rupture se fera", avance L'Office.
"Déjà, analyse ce journal, derrière les sorties que multiplie le maire de Thiès contre le régime actuel, se cache une bataille beaucoup plus épique que se mène les deux hommes. La bataille pour le contrôle de l'héritage de l'ex-président de la République, Abdoulaye Wade".
Selon L'As, la section de Kolda de And-Jëf/Parti africain pour la démocratie et le socialisme (AJ/PADS) "largue des bombes" sur le pouvoir en parlant notamment d'un manque d'articulation "entre la théorie alléchante et la pratique poussive du programme Yoonu Yokkuté".
"Sursalaires à l'Assemblée (nationale)", annonce de son côté le quotidien Libération, avant de rapporter que les députés de la majorité et de l’opposition "ont été tout simplement priés de passer devant +monsieur le questeur+ pour récupérer des…enveloppes, contenant chacune 150.000 francs CFA ! Sur quelle base ? Mystère et boule de gomme".
"Des députés sucrés en catimini", renchérit le quotidien Enquête, parlant de largesses "maquillées en indemnité". "En attendant que l'hôtel des députés rouvre ses portes, une bonne partie des parlementaires perçoit une indemnité de logement de 150.000 francs CFA, en dépit de leur rémunération déjà assez grasse aux yeux de l'opinion", écrit-il.
Walfadjri relève pour sa part que le Parti démocratique sénégalais (PDS) "se met à dos le Forum civil" en perspective de la marche qu'il compte organiser le 8 mai prochain dans la banlieue dakaroise.
"Le Parti démocratique sénégalais devra batailler ferme avec le Forum civil et le parti Bess Du Niakk pour organiser et réussir sa marche dans la banlieue le 8 mai prochain contre la cherté de la vie. Les responsables de ces entités sont décidés à barrer la route aux libéraux et ont appelé à boycotter cette marche qu'ils qualifient de politique", écrit le journal.
"Les membres du Forum civil accusent presque des militants du PDS d'être les auteurs des agressions et menaces contre leurs responsables Birahim Seck et Me Moussa Félix Sow", ajoute le quotidien Walfadjri.
Pendant ce temps, Karim Wade, inculpé pour enrichissement illicite présumé, porte plainte auprès de la Cour de justice de la CEDEAO contre l'Etat du Sénégal et réclame 200 millions de francs CFA en guise de dommages et intérêts.
Au sujet de l'aéroport international Blaise Diagne de Dakar (AIBD), L'Observateur parle d'un ''gouffre à milliards". "Avec un prix initial du contrat de construction estimé à 349.479.101 euros (environ 230 milliards de FCFA), l'aéroport Blaise Diagne de Diass (AIBD), qui n'est pas encore sorti de terre, a déjà englouti plus de 500 milliards de FCFA du contribuable sénégalais par un troublant jeu d'avenants. Scandaleux !", écrit le quotidien du groupe Futurs médias.
APS