Publié le 22 Jul 2024 - 10:16
SÉANCE PLÉNIÈRE DU PARLEMENT DE LA CEDEAO

Guy Marius Sagna, le député antisystème

 

Le député Guy Marius Sagna a fait une entrée tonitruante, lors de la séance plénière du Parlement de la CEDEAO, samedi dernier. Lors de son allocution, le député de Ziguinchor n’a pas mâché ses mots contre l’institution qu’il a accusée de tous les péchés d’Israël, provoquant un tollé parmi ses collègues. Dans son allocution, Guy Marius Sagna n’a pas hésité à brocarder les chefs d’État ouest-africains, qu’il accuse d’être les principaux responsables de l’appauvrissement de la région, avant de pointer du doigt les dysfonctionnements de la CEDEAO fortement contestée par les pays de l’Alliance des États du Sahel (AES) qui sont dans une position de rupture avec l’organisation communautaire. Ces pays accusent la CEDEAO d’être à la solde de puissances étrangères et de négliger les intérêts réels des populations ouest-africaines.

‘’Ce sont nos chefs d’État qui appauvrissent nos pays’’, a-t-il martelé, remettant en question l’utilisation du terme ‘’pauvreté’’ dans un rapport du PNUD sur l’Afrique de l’Ouest.

Le député, connu pour ses idées de gauche et de panafricanisme, a aussi dénoncé le partenariat avec l’Union européenne qui sacrifie les économies locales et pousse la jeunesse ouest-africaine vers l’émigration périlleuse. Dans le but d'améliorer les choses, le député a lancé un appel pour la refondation de la CEDEAO et une transformation profonde de l’institution pour en faire une véritable organisation des peuples et non plus un simple club de chefs d’État.

Cette intervention a provoqué la colère de la deuxième vice-présidente du Parlement, Adjaratou Traoré, qui a voulu en découdre physiquement avec le député sénégalais Guy Marius Sagna.  La parlementaire ivoirienne a appelé, dans un premier temps, Guy Marius Sagna à ‘’contrôler’’ son ‘’langage’’. ‘’C’est vrai que nous sommes un parlement, nous sommes des parlementaires et nous sommes amenés à parler librement et à dire ce que nous pensons. Mais ça doit être dans le respect”, a-t-elle ajouté. 

 

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