Idy, Karim, Chirac, Bourgi et le magazine ''Le Point''
Encore Robert Bourgi ! Cette fois-ci, il est venu au secours d'Idrissa Seck auquel le magazine français Le Point a consacré un article publié mercredi l'accusant d'avoir reçu de l'argent du Président Jacques Chirac. Et d'après l'article intitulé ''L'étrange fortune d'un ancien Premier ministre sénégalais'', ce serait Karim Wade qui l'aurait déclaré.
''Au moment où Karim Wade, le fils du précédent chef d'État sénégalais, est rattrapé par la justice qui le soupçonne d'avoir amassé sous le règne de son père plus d'un milliard d'euros, les projecteurs se braquent vers l'ex-Premier ministre Idrissa Seck. Celui qui fut un temps le dauphin du président Abdoulaye Wade, et même chef de son gouvernement avant de prendre ses distances, est aujourd'hui accusé par le fils Wade d'avoir reçu 100 millions de francs Cfa, soit 200 000 francs (Ndlr, français), de Jacques Chirac alors à l'Élysée.
Et Karim Wade de préciser que la remise d'argent s'est faite en 1999, au moment où Wade alors exilé préparait son retour au pays. Jacques Chirac serait intervenu par l'intermédiaire de l'avocat Robert Bourgi pour qu'Idrissa Seck trahisse Wade au profit de son ami de toujours, Abdou Diouf''. Ce qui est quand même curieux dans cet article, c'est d'y lire que ''Les déclarations de Karim Wade, emprisonné depuis le 15 avril à la prison centrale de Dakar, ont provoqué dans le pays un électrochoc''. Vit-on dans ce même Dakar !!? Et le papier de conclure ainsi : ''Tout récemment, une virée en jet privé entre Dakar et Paris a ravivé les soupçons de la presse sénégalaise sur l'argent d'Idrissa Seck, lequel était le premier à réclamer des têtes dans l'affaire des biens mal acquis''.
Las ! Dès le lendemain, l'avocat Robert Bourgi, en réaction, a publié un démenti parvenu à notre rédaction, hier. Dans le communiqué intitulé ''Robert Bourgi dément la déclaration prêtée à Karim Wade'', celui qui était une figure de la Françafrique écrit : ''Je démens, de la manière la plus catégorique qui soit, la déclaration prêtée à Karim Wade selon laquelle Monsieur Jacques Chirac, alors président de la République française, aurait remis, en 1999, la somme de cent millions de francs Cfa à Monsieur Idrissa Seck afin de l'inciter à trahir Monsieur Abdoulaye Wade au profit du Président Abdou Diouf, alors président de le République du Sénégal''.
Pour celui que Karim appelait naguère ''tonton'', cette déclaration est ''grotesque et mensongère''. C'est la seconde fois que Robert Bourgi intervient directement dans la politique intérieure sénégalaise. L'avocat français s'était invité, au lendemain des émeutes de l'électricité, le 27 février 2011. Un coup de fil parti de Dakar avait créé le buzz, alors que Karim Wade avait démenti le fameux appel de secours de la France pour contenir la révolte populaire. Plus d'un an après, nous savons que ce coup de fil était bien réel.
Enquête
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