Des solutions préconisées pour l'adaptation
La vulnérabilité de la région de Saint-Louis face aux changements climatiques, a occupé une importante place dans les échanges, lors du comité régional de développement tenu hier à la gouvernance de la capitale du Nord. Sur initiative de la Direction régionale de l'environnement et des établissements classés du ministère de l'Environnement et du Développement durable, les différents acteurs ont été informés sur les attentes et opportunités du projet d'appui au Plan national d'adaptation aux changements climatiques du Sénégal (PNA).
Lancée en 2020, la crise sanitaire avait obligé les responsables du projet PNA à limiter les déplacements et les rencontres dans les autres régions. Ainsi, pour entrer dans sa phase active, ils ont entrepris des tournées d'information dans les zones d'intervention, pour échanger avec les comités régionaux sur les changements climatiques (Comrecc) qui sont sous l'autorité du gouverneur et qui rassemblent l'ensemble des services déconcentrés de l'Etat, les collectivités territoriales, les ONG et les organisations communautaires de base.
D’après le coordonnateur du projet, des études de vulnérabilité seront élaborées dans les secteurs de l'agriculture, de la santé, de l'eau et des infrastructures terrestres. Concernant la région de Saint-Louis, Gabriel Ndiaye a rappelé que sa position géographique sur le littoral l'expose davantage face aux changements climatiques. "La région de Saint-Louis est très vulnérable face aux changements climatiques, avec la montée des eaux, l'élévation du niveau de la mer. Des phénomènes qui risquent de faire disparaître certaines zones. Donc, il faut des solutions urgentes et durables pour y remédier, avec l'intervention de projets par rapport aux zones côtières", a-t-il déclaré. Avant d'annoncer que malgré la vulnérabilité du littoral, le projet accentuera son intervention plus sur l'agriculture qui est le secteur phare de la zone Nord.
Tout en rappelant que dans les années à venir, la région risque d'être confrontée à beaucoup d'évènements extrêmes, notamment les inondations. "Pour ces catastrophes, la région doit trouver des solutions nécessaires pour s'adapter à ce climat futur. Il en est de même pour les volets de la santé et des infrastructures terrestres", a soutenu M. Ndiaye.
Le coordonnateur du projet PNA a également signalé que les membres des comités régionaux seront capacités et ils seront bien outillés pour évaluer les implications de changements climatiques et adapter les politiques et les budgets en matière d'intégration des changements climatiques dans la planification locale et sectorielle. "Le projet sera très fréquent dans la région de Saint-Louis avec des renforcements de capacités et des études de vulnérabilité pour une bonne appropriation du projet par les populations bénéficiaires", a conclu Gabriel Ndiaye.
Ibrahima Bocar SENE (Saint-Louis)