Publié le 12 Oct 2023 - 16:12
SAINT-LOUIS - POUR DÉTOURNEMENT DE MINEURE

Le vigile prend deux ans de prison ferme

 

Veuf et père de deux jeunes enfants, O. Kandé est un véritable pervers. Pour satisfaire sa libido,  le vigile dans une structure sanitaire de Saint-Louis  n'hésitait  pas à  abuser de D. Baldé,  âgée seulement de 12 ans. Jugé  et  reconnu coupable de détournement de mineure et de pédophilie, il  a été condamné à deux ans ferme et a payé une amende de 100 mille francs CFA à la victime.

 

Malgré ses dénégations, Kandé passera les deux prochaines années  à la Mac de Saint-Louis. Il est envoyé en prison par le tribunal de grande instance de Saint-Louis pour détournement de mineure de moins de 13 ans.  Pour abuser de la jeune D. Baldé, le vigile O. Kandé mettait en place toutes sortes de stratagèmes pour l'attirer loin des regards indiscrets. 

Ainsi, pour mieux ferrer sa victime, il  profitait de sa vulnérabilité pour lui offrir quelques pièces de monnaie ou acheter les quelques sachets d'arachide grillée qu'elle vendait pour le compte de sa tante. Ce qui avait fini d'installer une relation de confiance entre les deux originaires de la région de Kolda.

 Mais en réalité, cette générosité n'était qu'une stratégie mûrement réfléchie  par O. Kandé pour appâter la gamine dans sa chambre. Puisqu'il vivait seul dans la maison, après le décès de son épouse, ses deux enfants ayant été confiés à leur grand-mère dans un autre quartier de Saint-Louis.  

Malgré son jeune âge, D. Baldé  est revenue en détail sur les moments  qu'elle a passés avec O. Kandé.  Elle a rappelé que pour la rassurer, le vigile lui disait souvent qu'ils sont des parents, parce que tous deux issus de la région du Fouladou. Ainsi, à chaque fois qu'il n'était pas de garde, il guettait la jeune et innocente vendeuse d'arachides grillées pour abuser d'elle. O. Kandé utilisait toujours des subterfuges, de supposés liens de parenté pour la traîner dans sa chambre.

A la barre, elle a expliqué, lors de leur première rencontre, qu’après l'avoir déshabillée, O. Kandé a tenté de la pénétrer avant de se rétracter. C'est après qu'il a baissé son caleçon et lui a ordonné de lui faire une fellation. Quelques jours après cette mésaventure, la jeune D.  Baldé est encore envoyée par sa tante pour vendre des arachides grillées dans les concessions du quartier de Khor. Une occasion qu’O. Kandé a de nouveau saisie pour emmener la jeune fille dans sa chambre. Il l’a déshabillée et pris son sexe pour le frotter contre celui de la fille.

Les voisins sauvent la jeune D. Baldé

Intriguée par les fréquentes et louches entrées et sorties de la jeune D. Baldé chez M. Kandé, une voisine de la famille décide d'y voir plus clair.  Elle débarque à l'improviste et tape à la porte d'O. Kandé qui était fermée à clef. La dame interpelle ce dernier  sur la  présence suspecte de la gamine  dans sa chambre. Surpris, il sert des explications peu convaincantes. Elle prend la main de la fille et l'emmène chez elle, afin d'enquêter sur ses relations avec O. Kandé. 

Acculée de questions, D. Baldé lâche le morceau et raconte les différentes tentatives de viol et les séances de fellation avec O. Kandé. Malgré tout ce qu'elle a subi, la jeune D. Baldé repasse chez le vigile qui l'entraîne dans sa chambre comme d’habitude pour satisfaire sa libido. Observant toute la scène depuis chez elle,  la voisine  d’O. Kandé  fait appel à un autre voisin pour servir de témoin. Mais pour se dédouaner, O. Kandé déclare considérer D. Baldé comme sa propre fille, puisqu'il a partagé la même école coranique que le père de la victime. Ce qui s'est révélé à l'arrivée être un gros mensonge. Car aucun membre de la famille de la fille ne le connait, même s'ils sont originaires de la région de Kolda.

Des mensonges qu'il a essayé encore de tenir devant le tribunal pour se tirer d'affaire. A la barre, O. Kandé  a juré sur  tous les saints pour prouver qu'il  n'a jamais tenté de violer la fille.  Il raconte avoir toujours invité la gamine dans sa chambre pour lui offrir de la monnaie ou lui donner à manger. Des explications qui sont diamétralement opposées à celles fournies au tribunal par la jeune D. Baldé.  D'ailleurs, O. Kandé avait beaucoup de peine à apporter des réponses convaincantes aux questions du procureur. Pour le parquet, rien ne justifie la fermeture de la porte de la maison à clef à chaque fois que la gamine venait pour vendre des arachides, si réellement c'est pour aider.

Rappelant la constance des faits, l’avocat de la partie civile a demandé, dans son réquisitoire, une peine de deux ans ferme et une amende de 100 mille francs CFA pour détournement de mineure et pédophilie en l'encontre d’O. Kandé. Il sera suivi par le tribunal.

IBRAHIMA BOCAR SENE SAINT-LOUIS

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