Publié le 7 Aug 2024 - 06:40

SEN-CSU 

 

Dans un communiqué, la cellule de communication de l'Agence sénégalaise de la Couverture sanitaire universelle (SEN-CSU) prend la défense du directeur général de la structure. Ce dernier, dit-on dans la note, est victime d’attaques récurrentes. Cheikh Tidiane Diop a été nommé en février dernier, ‘’pour redresser la gestion chaotique de l'agence. Il a pris des mesures qui, apparemment, menacent beaucoup d'intérêts.

Et naturellement, les personnes dont les intérêts sont menacés s'agitent et véhiculent des contre-vérités dans la presse pour empêcher le directeur général de continuer la mise en œuvre des réformes du programme’’, selon la cellule de communication. D’après elle, M. Diop a, dès sa prise de fonction, constaté, selon des rapports de la Cour des comptes et l'évaluation indépendante du Cres (2022), que les résultats du programme CSU sont extrêmement faibles, malgré l'importance des ressources mobilisées. Aussi, ‘’les subventions de cotisation ne sont pas utilisées de manière rigoureuse. La Cour des comptes souligne ainsi qu'entre 2017 et 2020, sur 6,8 milliards de francs reçus, les mutuelles n'ont consacré que 23 % (1,6 milliard) aux soins’’. À cela s’ajoutent les ‘’importantes subventions de communication versées aux mutuelles et qui n'ont pas permis de relever le taux de couverture de l'assurance’’.

...En effet, fait-on savoir dans la note, ‘’le taux de couverture par les mutuelles a été largement surestimé. Au lieu des 23 % ou plus annoncés depuis quelques années, la Cour des comptes, s'appuyant sur l'ANSD et différentes études indépendantes, considère que les mutuelles couvrent moins de 3 % de la population’’. Dans la même veine, il a été porté à la connaissance des médias que ‘’les mutuelles réclament encore 33 milliards de francs à la SEN-CSU, une somme manifestement disproportionnée pour l'enrôlement des bénéficiaires de la bourse de sécurité familiale qui ne sont pas réellement pris en charge’’, entre autres problèmes.

Eu égard à ces difficultés, des décisions ont été prises, dont la suspension des versements de subventions majoritairement indues ; la mise à disposition de la Fonction publique des agents fonctionnaires ou non-fonctionnaires dont ceux qui sont impliqués dans la gestion des opérations douteuses ainsi que le lancement d'un audit approfondi des montants réclamés par les mutuelles. En outre, prévient-on, ‘’la direction générale compte faire face à cette campagne de diabolisation qui n'a qu'un seul but : arrêter toute tentative de débusquer les responsables des errements dans la gestion des finances de la SEN-CSU ces dernières années’’.

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