Macky Sall rajeunit la direction du parti

L’ancien président de la République Macky Sall réorganise son parti. Hier, il a promu des jeunes tels que Malick Ndour et Hamidou Anne, rajeunissant la direction du parti.
Le parti Alliance Pour la République (APR) s’est réorganisé. Pour faire face aux défis à venir, et dans l’attente de l’installation du nouveau Sen Élargi, Macky Sall a procédé à des nominations. Il promeut des jeunes intrépides qui, depuis quelque temps, sont en première ligne dans la lutte contre le régime en place. En effet, le chef de parti, par ailleurs ancien président du Sénégal, a nommé Pape Malick Ndour, coordinateur national de la Convergence des Cadres républicains (CCR). Pour sa part, Aminata Guèye est devenue la coordinatrice de la Chambre des Élus républicains. Et Hamidou Anne, autre jeune loup aux dents longues, assure la coordination nationale de la Cellule Analyses et prospective (CAP).
Papa Mahawa Diouf, Mame Marieme Thiam Babou, Mame Guèye Diop et Saourou Sène sont les porte-paroles adjoints. ‘’Le SEN se réjouit des nominations et adresse ses félicitations aux camarades promus à ces nouvelles responsabilités méritées au regard de leur engagement constant et loyal dans la préservation des intérêts du parti’’, lit-on dans une note du parti parvenue à EnQuête.
Au moment où les plus jeunes sont davantage mis en avant, d’autres qui ont été des lieutenants dans l’APR, se font de plus en plus rares dans l’espace public: Daouda Diallo, Abdoulaye Diouf Sarr, entre autres. Certains ont abandonné le navire. D’autres font profil bas, comme pour ne pas s’attirer la colère de Sonko et Cie. Leur silence ressemble à une méfiance face à la traque des nouvelles autorités. Ils ont ainsi laissé beaucoup de champ libre, dans l’espace politique, au lieu de faire un marquage à la culote.
En tout cas, cette réorganisation de l’APR est une cure de jouvence. Le parti se rajeunit et responsabilise ses jeunes. Des jeunes dynamiques et intellectuels prêts à affronter les situations conflictuelles par des arguments.
Toujours au chapitre de la vie du parti, le SEN dénonce encore ‘’la prise d’otage des responsables du parti’’ (Farba Ngom, Mansour Faye, Lat Diop, Moustapha Diop et Abdoulaye Ndiaye), le placement sous bracelet électronique d’Ismaïla Madior Fall et de Aïssatou Sophie Gladima et le placement sous contrôle judiciaire de Salimata DIOP.
Revendications des greffiers
Par ailleurs, lors de sa réunion d’hier, le SEN de l’APR a aussi abordé la situation nationale. Il a notamment appelé le gouvernement à trouver une solution aux revendications des greffiers dont ‘’la grève, du reste légitime, depuis plusieurs semaines, entrave de manière significative le bon fonctionnement de la Justice’’. Afin de garantir un climat social apaisé, socle de tout développement économique, le SEN demande au Garde des Sceaux l’ouverture immédiate de négociations avec l'Entente SYTJUST-UNTJ, en vue d'un règlement définitif du différend.
‘’Face aux atteintes constantes aux libertés des citoyens, le SEN, tout en réitérant son attachement à l'indépendance des magistrats, appelle ces derniers à respecter leur serment et à demeurer les remparts de l’État de droit face à la volonté d'instrumentalisation de la Justice’', poursuit la note. Dans ce cadre, le SEN exige la libération immédiate des détenus d’opinion Moustapha Diakhaté, Abdou Nguer, Bachir Fofana, Assane Diouf, Jérôme Bandiaky, Djiby Ndiaye et de l'homme d'affaires Tahirou Sarr, ‘’tous injustement embastillés’’.
BABACAR SY SEYE