"BBY doit résoudre son déficit de communication''
Le député Serigne Mansour Sy Djamil, président du Mouvement citoyen pour la refondation nationale "Bess Du Niakk", a invité, samedi à Dakar, la coalition Bennoo Bokk Yaakaar à résoudre au préalable son ''déficit de communication'' pour espérer accompagner le président Macky Sall dont le régime se trouve actuellement selon lui ''en orbite''.
"Je considère qu'il (le régime) est en orbite. C'est un nouveau gouvernement et un nouveau gouvernement prend du temps pour marquer des points mais nous sommes conscients que si le problème du déficit de communication est réglé au niveau de Benno Bokk Yaakaar (…), il atteindrait ses objectifs", a-t-il dit.
Serigne Mansour Sy Djamil s'exprimait lors d'une rencontre entre des responsables de son mouvement et des cadres et intellectuels. Selon Mansour Sy Djamil, il y a "beaucoup" à faire dans ce pays. "Ce qui a été fait est important et ce qui reste à être fait est considérable (…)", a-t-il ajouté.
"Les dégâts de l'ancien régime étaient tellement considérables qu'il ne serait pas juste, ni réaliste de croire qu'en neuf mois - la législature parlementaire a commencé le premier juillet - (il est possible d'arriver à des résultats probants) mais l'essentiel est qu'il (le régime de Macky Sall) soit en orbite et que s'il ne sort pas cette orbite-là, il atteindrait ses objectifs", a-t-il expliqué.
Toutefois, le député a rappelé que son mouvement continuera à dénoncer certaines situations qui continueraient à se présenter. "Nous ne voulons pas avoir combattu Ablaye Wade à cause d'une absence de transparence et (…) accepter pour Macky Sall ce que nous avons refusé à Wade", a-t-il soutenu.
"Et s'il y a des preuves avérées des marchés de gré à gré, je poserais la question au niveau de l'Assemblée nationale, y a pas de doute à cela. Je suis un parlementaire, responsable du contrôle budgétaire, du contrôle et de l'évaluation des politiques publiques", a-t-il rappelé.
M. Sy a par ailleurs déploré le déficit de débat intellectuel dans la vie du pays. "Je me suis rendu compte que depuis un certain temps, qu'il y a une absence d'espaces d'échanges, de débats et de discussions alors que le Sénégal est confronté à des problèmes d'une extrême complexité", a-t-il relevé.
APS