‘'L'ensemble de la chaine de valeur devrait être captée par les acteurs locaux''
À l'occasion de cette 3e édition Forum de la PME Sénégalaise, le directeur général d'Ecobank a été invité à parler de ce qui pousse la banque panafricaine à démontrer autant de passion à accompagner les PME.
''Ecobank est un groupe panafricain qui a été créé par les Africains et pour les Africains. À l'origine, il a été créé pour ça. Nous avons à un certain moment envisager le financement des PME. Nous avons eu quelques échecs qui nous a conduit à nous replier sur nous-même, compte tenu des enjeux. Mais, lorsque nous nous reposons les questions fondamentales sur la raison d’être de Ecobank, la question du financement des PME ne peut que revenir sur la table. Donc, à un moment donné, il a été fait un exercice où on se regardait dans la glace pour voir si effectivement nous sommes déterminés à accompagner les économies africaines, si nous pouvons rester longtemps en marge. La réponse, c'est non'', indique Shaid Yallou, Directeur général d’Ecobank.
''Aujourd'hui, quand vous prenez le Sénégal qui est un très bon exemple, dans les années qui viennent, l'économie sénégalaise va se voir structurer par des secteurs émergents. Ces secteurs ne peuvent profiter durablement à l'économie sénégalaise qu'en internalisant la chaine de valeurs. Ça signifie que l'ensemble de la chaine de valeurs devrait être capté par les acteurs locaux. L'État a pris une décision importante, en ce qui concerne le pétrole et le gaz, pour instaurer la loi sur le contenu local. Elle est faite pour les PME. Mais si ces dernières ne sont pas accompagnées, elles ne sauraient profiter de ces opportunités qui se présentent. Les accompagner, c'est beaucoup de choses. On a l'habitude de parler de financement, voilà pourquoi nous nous sommes aussi collés à L'ADPME. Elle a besoin d'être soutenue dans la formalisation, dans le renforcement de capacités et en termes de normalisation''.
S'appuyer sur des acteurs comme l'ADPME
''La plupart de ces métiers exigent souvent des normes… Les dérives que nous avons connues par le passé avec les taux de créance, qui peuvent significativement être élevés, ne se sont pas reproduites. Aller dans une dynamique de partenariat avec un acteur qui connait mieux les PME : l'ADPME. Une fois qu'il y a cette accompagnement de l'ADPME, il est beaucoup plus facile pour nous d'accompagner. Donc, ce qui a changé dans notre approche, c'est cela qui consiste vraiment à nous appuyer sur des acteurs qui s'y connaissent. Aujourd'hui, on a une très belle expérience avec l'ADPME’’, déclare le DG.
Shaid Yallou d’ajouter : ‘’Cette expérience, nous voulons la multiplier avec tous les acteurs qui accompagnent les PME, que ça soit les Chambres de commerce, que ça soit les SAE. (…) Cette plateforme permettra de résoudre l'épineux problème de la transparence dans l'information financière''.
BABACAR SY SEYE