Publié le 14 Apr 2022 - 08:57
SON EX CHARGÉ DE COM MENACE DE TRANSMETTRE SES SEXTAPES À ADAMO

Le responsable politique de la commune de Kaolack Ousmane Noël Dieng saisit la justice

 

En détention depuis trois semaines, Babacar Sow, Soda Guèye et Aïssatou Sow ont comparu hier, à la barre du tribunal des flagrants délits de Dakar. Ils avaient diffusé les vidéos intimes du chef de cabinet du ministre Diène Farba Sarr, Ousmane Noël Dieng, lequel était en pleins ébats sexuels avec sa copine dans son bureau.

 

Dépité par les agissements de son ancien chargé de communication, Babacar Sow, Ousmane Noël Dieng a saisi dame justice. En effet, le prévenu a réussi à se procurer une vidéo sextape du Chef de cabinet du Délégué général à la promotion des Pôles urbains de Diamniadio et du Lac Rose (Dgpu). Ensuite, il a menacé de la remettre à Adamo, pour une large diffusion. Car, Babacar Sow veut nuire à son ex patron qui l’a licencié. Ainsi, dans un premier temps, il a envoyé la vidéo compromettante à l’épouse d’Ousmane Noël Dieng et au ministre Diène Farba Sarr.

Il avait été contacté par Soda Guèye qui lui dit qu'elle avait en sa possession des vidéos obscènes de son ex-mentor ; lequel était en plein ébats sexuels avec sa copine du nom de Mame Ndack dans son bureau. Il a sauté sur l’occasion et réclamé les vidéos, afin de mener à bien sa vengeance. 

Face aux juges du tribunal des flagrants délits de Dakar hier, les prévenus Babacar Sow, Mame Ndack Seck et soda Guèye ont reconnu partiellement les chefs d’accès frauduleux dans un système informatique, collecte et diffusion d'images contraires aux bonnes mœurs, pour lesquels ils sont jugés.

Entendu en premier, Babacar Sow, né en 1995, a déclaré n’avoir jamais menacé la partie civile. « C'est un ami. Je lui ai même donné le nom de mon fils. Quand j'ai reçu les vidéos, je l'ai contacté en vain. Je voulais juste l'inviter à revoir son comportement », a-t-il soutenu.

Pour sa part, Soda Guèye a allégué pour sa défense que c'est la partie civile qui lui a envoyé les vidéos. D’ailleurs, la demoiselle de 19 ans avait soutenu à l’enquête qu'elle voulait se venger du plaignant qui lui avait proposé une ‘’promotion canapé’’. Elle avait reconnu avoir transmis les images à Babacar Sow qu'elle a contacté, lors d'un live sur Facebook, et à sa copine, Aïssatou Sow. Cette dernière a avoué avoir partagé les images avec deux de ses contacts.

La défense vilipende le plaignant

Il ressort également des éléments de l’enquête que le prévenu Babacar Sow a contacté le journaliste Pape Alé Niang pour l’informer qu’il détenait des vidéos compromettantes du responsable politique de la commune de Kaolack. 

Ainsi, les conseils de la partie civile ont réclamé la somme de 5 millions de francs CFA pour dédommager leur client. De son côté, le maître des poursuites a requis 2 ans d’emprisonnement dont 6 mois ferme contre Babacar Sow et Soda Guèye et 2 ans dont 2 mois ferme contre Aïssatou Sow. 

Dans leurs plaidoiries, les avocats de la défense n’ont pas raté la partie civile. « Nous sommes devenus une société pervertie. Quand j'ai lu le procès-verbal, je suis tombé des nues. S'il n'avait pas filmé, ce procès n'aurait pas lieu. Il le fait dans une institution publique. On s'émeut, on pleure et on oublie », s’est indigné Me Abou Diallo. Me Amadou Aly Kane a, lui, soutenu que le plaignant serait condamné à la lapidation s’il était en Arabie Saoudite. Selon la robe noire, la partie civile harcèle les femmes mariées. 

L’affaire mise en délibéré, le jugement sera rendu le 19 avril prochain. 

 

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