Publié le 28 Oct 2015 - 20:23
SUPPRESSION DE L’ENTENTE CADAK-CAR

L’Etat peut compter sur les maires de Guédiawaye et une intersyndicale 

 

Avec le tollé suscité par la suppression de l’Entente Cadak-Car et la désignation de l’Unité de coordination de la gestion des déchets solides (UCD) pour la gestion des ordures, l’Etat du Sénégal peut compter sur l’intersyndicale des travailleurs du nettoiement dirigé par Ndiaga Diawara, et les maires de commune de la ville de Guédiawaye.

 

L’Etat du Sénégal a décidé de supprimer l’Entente Cadak-Car et de confier la gestion des ordures à l’Unité de coordination de la gestion des déchets (UCD). Avant-hier, une partie des travailleurs du secteur ont dénoncé une décision au relent politique. C’est le maire de Dakar qui serait visé par cette décision qui voit les 17 milliards alloués au secteur lui passer sous le nez. Hier, l’intersyndicale des travailleurs du nettoiement dirigée par Ndiaga Diawara s’est dit en phase avec ce changement, au cours d’une conférence de presse. ‘’Notre intersyndicale est en phase avec l’Etat, dans sa décision de transférer la gestion des ordures ménagères à l’UCG. Nous pensons que ce ne sont pas les travailleurs qui doivent choisir leurs employeurs. Nous sommes en phase avec ce choix, dès l’instant que nos acquis ont été pris en charge, de même que nos droits. Nous sommes prêts à travailler avec l’Unité de gestion des ordures’’, a déclaré Omar Sokhna, Secrétaire général du Syndicat des travailleurs du nettoiement du Sénégal (STNS).

En outre, il dénonce ‘’un problème de management au sein de l’entente Cadak-Car’’. ‘’Nous attendons de l’autorité étatique le respect de ses engagements vis-à-vis du personnel, mais aussi de conserver les acquis et d’ouvrir des négociations pour l’application de la convention collective du nettoiement. Mettre les travailleurs dans de bonnes conditions, leur faire bénéficier des habitats sociaux à travers des coopératives d’habitat’’. Ces travailleurs attendent aussi des autorités la fin de la discrimination syndicale, des affectations nébuleuses et une bonne gestion. Ainsi, Ndiaga Diawara, SG de l’intersyndicale, attend de l’Etat qu’il prenne ses responsabilités et organise les assises du nettoiement. Il sera question, selon lui, de convoquer tous les acteurs du secteur afin de trouver des solutions. ‘’Nous n’allons pas accepter un parachutage. Nous avons dit que dans ce secteur, il y a de l’expérience et de l’expertise requises pour faire le travail qui mènera à bon port le secteur du nettoiement. Je ne vois pas pourquoi on parachute souvent des gens qui ne maîtrisent pas le secteur et qui viennent pour apprendre sur notre dos.’’ Il plaide pour un cadre qui regroupe tous les travailleurs.

L’UCG comme mesure transitoire

Même son de cloche au niveau du Collectif des maires de Guédiawaye qui regroupe les 5 communes du département. En plus d’être en phase avec cette décision, ces maires émettent le souhait de voir l’UCG aller vers une réorganisation du système de collecte des ordures. Baïdy Sèye, leur porte-parole, propose que leur département puisse gérer ses propres ordures, en associant les populations dans la collecte et le traitement des ordures. ‘’L’Etat a décidé de confier la gestion des ordures à une unité administrative. Le collectif souhaite que ce soit là une mesure transitoire. Si possible, de courte durée. On souhaite que, dès le mois de janvier prochain, les collectivités locales reprennent ce qui leur revient de droit, à savoir la gestion des ordures. A Guédiawaye, nous sommes prêts puisqu’une intercommunalité sera mise en œuvre sans délai’’, souligne le maire de la commune de Ndiarème Limamoulaye.

CHEIKH THIAM

 

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