Echec de la trêve voulue par l'émissaire des Nations unies
En Syrie, la trêve négociée par l’émissaire international Lakhdar Brahimi est un échec. Annoncée pour quatre jours à compter du vendredi 26 octobre, à l’occasion de la fête musulmane du Sacrifice, la trêve se solde en réalité par deux attentats et plus de 140 morts hier, et par un autre attentat accompagné de nouvelles attaques de l’armée gouvernementale contre les rebelles aujourd’hui.
Selon l’opposition syrienne, l’armée régulière a repris les bombardements sur plusieurs grandes villes dès 7 heures, ce samedi 27 octobre au matin. Certes, rebelles et forces gouvernementales s’étaient engagés à faire taire leurs armes à compter de vendredi, mais il se sont en même temps réservé le droit de riposter en cas de violations de cessez-le-feu par la partie adverse.
Et, comme les belligérants s’accusent mutuellement de violer la trêve, les combats continuent. Les attentats aussi. Selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), au moins cinq civils ont été tués dans une attaque à la voiture piégée. Celle-ci avait été stationnée près d’un restaurant, sur l’artère principale de Deir Ezzor dans l’est de la Syrie.
La télévision officielle ne parle que de dégâts matériels. Le réseau terroriste al-Qaïda veut manifestement profiter de la situation sur place pour étendre son influence. Dans une vidéo qui circule sur internet, le chef d’al-Qaïda, Ayman al-Zaouahri, vient d’appeler les musulmans des pays voisins de la Syrie à rejoindre la rébellion.
RFI