TAS revient à la charge
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Il l’a annoncé le lundi ; il l’a fait hier. Thierno Alassane Sall a déposé une proposition de loi visant l'abrogation de la loi d'amnistie relative aux événements de 2021 à 2024.
“Au niveau de la République des valeurs, on n'a jamais agréé le vote de cette loi d'amnistie. Et nous avions promis que si jamais nous revenions à l'hémicycle, cette loi, qui n'a pas lieu d'être, nous la combattrions. En tant que député du peuple, j'essaie d'honorer ce contrat me liant à ce même peuple pour les cinq prochaines années”, a déclaré TAS après avoir déposé son texte.
Le candidat malheureux lors de la dernière Présidentielle a expliqué le pourquoi de son “obsession” pour que cette fameuse loi saute tout simplement. “Les événements de mars 2021 et de juin de 2023 ont causé beaucoup de dégâts, engendré plusieurs pertes en vies humaines pour être effacés aussi facilement. La tension était vive dans le pays, le traumatisme quasi permanent. Pour toutes ces raisons, la lumière doit être faite, les responsabilités situées’’ et qu’on sanctionne les mis en cause et que les victimes puissent être dédommagées”.
Selon M. Sall, si cette disposition a vu le jour, c'est qu’uniquement, “à l'époque, certains voulaient surtout ne plus être inquiétés par la justice sur le sujet. Ainsi, ils ont précipité le vote de cette loi”.
Toutefois, le député espère que cette proposition de loi sera bien accueillie par ses collègues, surtout du côté de la mouvance présidentielle. TAS estime qu'il n'y a plus d'excuses pour que l'amnistie soit tout bonnement abrogée. Il se permet même une jurisprudence sud-américaine, pour aussi répondre à ceux qui soutiennent que cette loi était indéboulonnable. “Cette loi d'amnistie n'est pas intouchable, le cas de l'Argentine, même si elle parait lointaine géographiquement, nous prouve le contraire. En 1978, quand le régime militaire avait pris ce genre de disposition pour protéger ses arrières, la justice avait joué son rôle, en faisant tout simplement savoir que certains crimes étaient tout simplement impardonnables”.