« Aly Ngouille Ndiaye a été très honnête »
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Le président du mouvement Agir est d’avis qu’Aly Ngouille Ndiaye n’a fait que dire la réalité. Mais face à la donne qui, selon lui, frise le recul démocratique, l’opposition doit se lever.
Dans la cadre de sa tournée nationale, le président du mouvement Agir (Alliance générationnelle pour les intérêts de la République) était hier à Rufisque. Une occasion saisie par Thierno Bocoum, devant la presse, pour parler de l’actualité politique. Il s’est appesanti sur la récente sortie du ministre de l’Intérieur Aly Ngouille Ndiaye. Il est d’avis que le discours du premier policier sénégalais a été très honnête. « Pour moi, le ministre de l’Intérieur a été honnête. Il ne l’aurait pas dit, nous serions très naïfs de croire qu’il ne l’aurait pas fait », déclare-t-il.
L’ancien compagnon d’Idrissa Seck de révéler qu’il n’est plus acceptable au Sénégal « qu’un ministre de l’Intérieur, qui est dans un parti politique et travaille pour la réélection de son candidat, puisse organiser des élections ». Une chose devant être révolue lorsqu’on sait que « le président Macky, étant candidat, s’est battu pour qu’il y ait une personnalité indépendante pour organiser les élections ». Aussi, signale-t-il, « c’est sûr que Macky Sall candidat a plus d’arguments que Macky Sall président. Et si on parvient à faire passer la volonté du candidat, il n’y aura pas de problème et nous n’aurons pas besoin de nous asseoir autour d’une table ».
Par conséquent, poursuit Thierno Bocoum, le discours du ministre de l’Intérieur traduit bien la réalité. Car, indique-t-il, « il ne l’aurait pas dit, il l’aurait fait de toutes les façons ». C’est pourquoi il pense que toute l’opposition doit se lever et se « battre pour qu’on ne soit pas dans ce recul. Pour que ce profil qui arrange Macky et qui n’arrange pas la démocratie de notre pays soit dégommé et qu’on puisse avoir une personnalité indépendante ». Selon toujours lui, les acquis démocratiques doivent être maintenus.
En tout cas, l’ancien compagnon du président du Rewmi s’est dit engagé à « parler avec les populations sur la nécessité de s’impliquer pour qu’il y ait un changement de paradigme dans notre pays ». Le président d’Agir rappelle : « Pour que le pays change, pour que la manière de faire change, nous comptons sur notre génération et il faut des personnes désintéressées et décomplexées. »
PAPE MOUSSA GUEYE