Transformer les risques de submersion marine, d’érosion côtière et de débordements des fleuves ou de lacs en opportunités majeures et par différents niveaux
1. Contexte
Le risque peut être considéré comme étant le danger face à l’exposition La submersion marine (inondation temporaire des zones côtières) et l’érosion côtière (recul du trait de côte) sont des menaces majeures d’une ampleur mondiale et d’une gravité à la fois aigue et chronique parce que pouvant détruire dans le court au long terme des maisons, écoles, routes, rails, usines, hôtels, des lieux de culte, des cimetières,…. . Les débordements de fleuves (fleuves qui quittent leur lit naturel) ou de lacs, eux, causent, entre autres, des inondations, des destructions de maisons, de pertes de cultures agricoles et de bétail, des décès. Les changements climatiques à causes anthropiques font partie des causes incriminées de ces problèmes. Mais à problèmes anthropiques d’une rare ampleur et gravité, solutions anthropiques appropriées majeures. Pour lutter contre la submersion marine et l’érosion côtière, Castelle (2024) donne quatre (04) solutions consistant à mettre en place des ouvrages de défense : lutte active avec des digues de protection et autres ;des mesures souples qui accompagnent les processus naturels : gestion des dunes, rechargement de plages, … ; des solutions fondées sur la nature : restauration des écosystèmes littoraux ;des replis stratégiques : des relogements des populations pour qu’elles ne soient plus exposées à la submersion marine et à l’érosion côtière. Nous pensons que ces solutions sont applicables aux débordements de fleuves ou de lacs.
En plus de ces solutions, nous proposons de transformer les risques de submersion marine, d’érosion côtière et de débordements de fleuves ou de lacs en opportunités majeures et par différents niveaux.Pour ce faire il faut, entre autres, créer des structures gouvernementales dédiées et renforcer les collectivités territoriales. Ceci, parce qu’il faut, entre autres, du personnel aux niveaux central et déconcentré (les agents ou soldats des côtes et des rives par exemple) pour travailler en synergie avec les populations, les autorités locales ; il faut aussi rechercher davantage des financements qui impliqueront les populations dans les activités ; last but not the least, il faut aussi renforcer la décentralisation territoriale car les collectivités territoriales sont aussi des acteurs clés de la lutte contre la submersion marine , l’érosion côtière et les débordements de fleuve ou de lacs. Donc une lutte par différents niveaux.
2. Lutte par différents niveaux
2.1. Niveau central
A défaut d’un ministère dédié, avoir une direction générale des côtes et des rives ,par exemple, composée de directions et chargées de transformer en opportunités les risques de submersion marine , d’érosion côtière et de débordements de fleuves ou de lacs vu leurs enjeux ou problématiques aigus et chroniques. Cette structure centralisera des données afférentes comme les localités touchées ou exposées, recherchera des partenaires avec qui mener le travail dont des paysagistes et des aménagistes, recherchera des financements, accompagnera les collectivités territoriales concernées. Au niveau national, un centre de formation pourrait former, renforcer les capacités dans la lutte la submersion marine, l’érosion côtière et les débordements de fleuve ou de lacs ; développer le capital humain dans ce domaine.
2.2. Niveau déconcentré
Avoir des structures, des agents au niveau déconcentré chargés de transformer en opportunités les risques de submersion marine , d’érosion côtière et de débordements de fleuves ou de lacs en faisant un travail de proximité avec les populations, les autorités locales et autres structures déconcentrées. Ces agents ou soldats des côtes et des rives mettront en œuvre les solutions de terrain en rapport avec les acteurs concernés, rechercheront des financements aussi. Ces agents essaieront, entre autres, de reprendre à la mer, par exemple, les portions de plage pouvant être reprises, ils maitriseront continuellement des longueurs et largueurs des plages et des rives touchées, ils œuvreront pour l’hygiène et la salubrité publique des plages et des rives en rapport avec les populations et les structures concernées.
2.3. Niveau décentralisé
Aux niveaux des collectivités territoriales, des municipalités comme des conseils départementaux luttent activement contre la submersion marine et l’érosion côtière. Au Sénégal, par exemple, la localité de Djifer fait partie du département de Fatick. Dans ce département, ” Le Conseil départemental a un projet de réalisation de 40 digues anti-sel dans le département pour lutter contre l’avancée de la mer….“ (APS, 2024, 6 sept ).Le Conseil départemental de Keur Massar est entrain de consolider les dunes de ses côtes avec des plantations d’arbres sur des kilomètres en rapport avec les Eaux et Forêts. Ces bonnes et belles actions sont à accompagner par qui de droit, doivent faire des tâches d’huile. Toujours au Sénégal, pour la commune de Bargny et la ville de Rufisque, par exemple, toutes les deux sont exposées et luttent contre la submersion marine et l’érosion côtière avec les moyens disponibles. Pour renforcer les collectivités territoriales, nous proposons que les communes de Bargny, Diamniadio, Minam, Sendou, Sébikhotane, Yenn,…soient regroupées dans un nouveau département qui sera le sixième département de la région de Dakar. Ce nouveau département pourra lutter aussi contre la submersion marine et l’érosion côtière. En effet, vu les infrastructures que les communes de Bargny et de Diamniadio accueillent ou accueilleront, ces communes dans un nouveau département pourront devenir des villes avec des communes d’arrondissement. Ces nouvelles collectivités territoriales démultipliées seront des forces majeures dans la transformation en opportunités majeures des risques de submersion marine, d’érosion côtière et de débordements de fleuves. Même si les côtes de la ville de Rufisque sont protégées par de gros galets (grosses pierres), les mesures de défense sont toujours à renforcer (il n’y’a pas de risque zéro) et des brise-lames (par exemple) par endroits pour cette belle côte ne sont pas à exclure. Tout ceci nécessitera des recherches de financement du côté des collectivités territoriales (municipalités de communes et de villes, conseils départementaux).Ces communes villes et départements seuls ou en intercommunalité, en inter-ville ou en interdépartementalité transformeront en opportunités majeures les risques de submersion marine, d’érosion côtière et de débordements de fleuve. Lou kéna mane niar loumou néw néw nio koko dakh.
Aussi par différents niveaux, la transformation en opportunités majeures des risques de submersion marine, d’érosion côtière et de débordements de fleuves ou de lacs créera aussi des emplois, des revenus pour les populations. La transformation en opportunités va au-delà de la lutte contre des menaces. Ceci grâce aux renforcements de la concentration ou centralisation, de la déconcentration et de la décentralisation.
Assane SECK (Seckane)
Retraité
Ingénieur