Publié le 10 Nov 2023 - 13:57
TRANSPARENCE ÉLECTION, NOUVEAUX MEMBRES DE LA CENA...

Dr Babacar Diop appelle à un large front de l’opposition

 

Le président de FDS-Les guelwaars, Dr Babacar Diop, rejette les nouveaux membres de la Cena. En conférence de presse hier, il a appelé à la formation d'un large front de l'opposition et de tous les candidats afin de s’assurer d’avoir des élections libres, transparentes et inclusives. Il met en garde contre toute tentative des autorités d'interdire sa prochaine tournée politique.

 

En conférence de presse hier, Babacar Diop, président de FDS/Les guelwaars et candidat potentiel à l'élection présidentielle de 2024, s’est longuement exprimé sur le processus électoral. Il est d’avis qu’il n'est pas consensuel et est entièrement contrôlé par le régime en place dans le but de servir ses propres intérêts. Il le décrit comme un processus ‘’corrompu et infecté qui met en danger la stabilité du pays’’.

Le Dr Diop remet en question la neutralité, l'intégrité et l'impartialité des nouveaux membres de la Cena qu'il récuse. Par conséquent, il les appelle à démissionner, au nom de l'honneur et de la stabilité du pays.

D'après lui, le limogeage ''brutal'' des 12 membres de la Cena par Macky Sall constitue une menace pour des élections pacifiques. La désignation de nouveaux membres sans consultation préalable de l'opposition est considérée comme un précédent dangereux. M. Diop déclare que cette approche ''cavalière et brutale'' est source de tensions et de violences avant et après les élections.

Il souligne que notre démocratie est bâtie sur une longue tradition de concertations et de consensus forts autour du processus électoral. Une démarche qui a permis l’organisation d’élections apaisées et deux alternances démocratiques au Sénégal.

Aujourd'hui, pour Babacar Diop, ''le Sénégal n’est pas à l’abri d’un nouveau cycle de violences pré et postélectorales. La prochaine Présidentielle risque de faire partie des plus violentes de l’histoire électorale du pays''.

Pour conjurer ces mauvais augures, Babacar Diop appelle à la construction d’un large front de l’opposition et de tous les candidats pour exiger des élections libres, transparentes et inclusives. ‘’Le moment est venu de nous unir autour de l’essentiel : la sauvegarde de notre démocratie'', lance-t-il.

''Notre parti FDS/Les guelwaars est ouvert à toute initiative allant dans ce sens. Mais nous récusons toute idée saugrenue de report de l’élection présidentielle. Nous exigeons le respect du calendrier républicain : l’organisation de la présidentielle à la date du 25 février 2024'', poursuit M. Diop. Qui note que le pluralisme politique, l’organisation d’élections libres et transparentes et l’expression des libertés d’opinion, de presse et d’association sont les fondements de notre démocratie. ''Ces acquis démocratiques arrachés de longues luttes sont aujourd’hui menacés par le régime despotique de Macky Sall qui ne peut tolérer qu’une liberté octroyée, surveillée, contrôlée, fichée. Dans le Sénégal d’aujourd’hui, l’opposition devient subversion et le citoyen un sujet. Et le chef de l’État monarque absolu'', peste le président des guelwaars.

''Nous avons des droits inaliénables qu’aucun petit fonctionnaire ne peut nous retirer''

Ayant une volonté de construire un parti dont le Sénégal sera le bastion, mais dont le rayonnement devra s'étendra à toute l'Afrique, Babacar Diop est engagé, depuis des mois, dans une tournée politique à l’intérieur du pays pour aller à la rencontre du peuple sénégalais. Cette tournée nationale l'a conduit successivement dans les régions de Kaolack, Diourbel, Louga, Saint-Louis, Matam, Thiès, Dakar et Sédhiou.

Ces rencontres avec le peuple ont pour objectif d’implanter son parti à l’intérieur du pays, de collecter des parrains et de partager son projet de ''souveraineté'' pour le Sénégal. Mais l'étape de Sédhiou a été particulièrement mouvementée. D'après le leader de Fds/Les guelwaars, ''c'est à cause des agissements d’un préfet et d’un commissaire de police zélés qui ignorent leurs missions et leurs responsabilités''.

Dénonçant une ''violation'' de ses droits, il explique : ''Ils ont tenté d’arrêter ma tournée sur des bases de motifs fallacieux, en violation flagrante de notre droit de circuler librement sans restrictions. Notre délégation leur a opposé une résistance ferme et catégorique, affirmant sa détermination à défendre ses droits jusqu’au bout en tenant le préfet pour responsable de toutes les conséquences de cette confrontation. Nous avons des droits inaliénables qu’aucun petit fonctionnaire ne peut nous retirer''.

Poursuivant, il avertit les préfets qui tenteraient de bloquer les prochaines étapes de sa tournée : ''Un préfet qui n’est pas capable d’interdire les tournées politiques d’Amadou Ba ne réussira jamais à interdire ma tournée nationale. Nous leur opposerons une résistance farouche et sans concessions sur le Sénégal. Nous en avons assez de la violence et de la brutalité du régime inique de Macky Sall.''

Demande la remise d’une fiche de parrainage au mandataire d'Ousmane Sonko

Sur un autre registre, Babacar Diop salue la décision du juge de Ziguinchor qui s’est opposé à la ''violation des droits d’Ousmane Sonko''. Le président de FDS/Les guelwaars exige sa réintégration sur les listes électorales.

Ensuite, il demande à la Direction générale des élections de remettre une fiche de parrainage au mandataire de Sonko pour lui permettre de recueillir des parrains au même titre que tous les candidats. ''Il n’appartient pas à des fonctionnaires de se substituer au Conseil constitutionnel qui est le seul organe reconnu qui a la légitimité de valider ou d’invalider une candidature'', a-t-il martelé.

En effet, Babacar Diop invite l’État à respecter les décisions de justice. ''Le refus de l’État de se soumettre au droit en appliquant les décisions de justice place le Sénégal définitivement dans la catégorie dangereuse des États hors-la-loi. Un État hors-la-loi est fondé sur la brutalité, la violence et la barbarie. Au Sénégal, l’État de droit cède la place à l’État hors-la-loi. L’État du Sénégal a pris délibérément la voie de violer ses propres lois et d’humilier ses propres magistrats'', a-t-il dit.

Et d’ajouter : ''La justice est rendue désormais, non pas au nom du peuple, mais au nom de Macky Sall. Notre système judiciaire ressemble à celui des monarchies absolues archaïques : le président est lui seul une juridiction sans frontières. Il est à la fois la première instance, l’appel, le recours, la grâce et l’amnistie. Le Sénégal aborde le dernier virage vers l’établissement d’un pouvoir autoritaire sans frontières''.

Sur la fermeture des universités publiques

Par ailleurs, Babacar Diop s'est prononcé sur la situation des universités publiques sénégalaises. D’après lui, il n’y a pas de raison de continuer de fermer nos universités depuis presque six mois.

A cet effet, il a exprimé sa solidarité aux enseignants et aux étudiants qui luttent pour leur réouverture. ''Le refus des autorités académiques et universitaires d’organiser la reprise des enseignements en présentiel est incompréhensible et cache les dessous d’un agenda politico-électoral. Le calendrier et le fonctionnement de l’université ne peuvent dépendre de la logique électorale'', peste Dr Babacar Diop.

Selon lui, l’université doit continuer de gagner son autonomie en refusant de servir les intérêts des clans politiques qui luttent pour le contrôle du pouvoir.

BABACAR SY SEYE

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