UADB
La section du Syndicat unitaire et démocratique des enseignants du Sénégal-Enseignement supérieur et recherche de l’université Alioune Diop (Sudes-ESR/UAD) alerte sur la situation pédagogique chaotique de leur établissement. Ces syndicalistes disent également être préoccupés par l’opacité de la gestion de l’université et la déstructuration de son administration ; les conditions indignes d’apprentissages et d’enseignements, l’insuffisance de bureaux pour les enseignants obligés de squatter ; l’insuffisance et le manque d’entretien des bâtiments sociopédagogiques dont certains, de véritables dangers publics, doivent être fermés sans délai, et l’inexistence d’infrastructures dédiées à la recherche.
Dans un communiqué, ils déclarent que ‘’pour cette rentrée 2023, les conditions matérielles et environnementales d’une bonne reprise des enseignements dénoncées par tous les acteurs universitaires non complices avec le rectorat, y compris les étudiants, ne sont pas réunies. Le mandat du recteur a pris fin depuis plus de trois mois, le Sudes-ESR/UAD demande au président de la République Macky Sall de finaliser le plus rapidement possible le processus de recrutement’’.
Le syndicat recommande également au conseil d’administration de faire un audit exhaustif de la gestion du recteur sortant et un diagnostic complet pour établir un état des lieux dans les meilleurs délais ; la mise en place des conseils d’UFR et des assemblées de départements conformément aux nouveaux dispositifs. ‘’Nos conditions de travail et d’enseignement n’ont cessé de s’empirer à cause d’une gestion opaque et fermée autour du recteur et de ses collaborateurs. Notre instance exécutive incontournable, le conseil académique n’est que l’ombre de lui-même.
Il faut noter que la nature de l’espace universitaire et ses composantes averties peuvent bien abriter d’acteurs politiques, mais surtout et obligatoirement sans pour autant être une proie d’une mainmise syndico-politicienne. L’espace universitaire doit obligatoirement être et demeurer apolitique et démocratique’’, souligne-t-on dans la note. Car, ajoute-t-on, ‘’les années universitaires sont interminables, les budgets insuffisants et les acteurs trop divisés par des considérations politiques et/ou syndicales. La concurrence
saine est aux antipodes des rivalités syndico-politiciennes qui gangrènent notre espace de travail. L’action déterminante de nos institutions dans le développement de nos terroirs est la première victime ainsi que la nation tout entière’’.