Projection d'une croissance de 6,5% en 2013
Le Comité de stabilité financière de l’Union économique et monétaire ouest-africaine a organisé, hier, au siège de la BCEAO sa sixième réunion ordinaire. Il ressort de son examen de l'environnement économique des prévisions de croissance de 6,5% en 2013 dans l'espace et une ''situation macro financière à court terme qui ne laisse pas apparaître de risques majeurs pour l’Union''.
Le rythme de l’expansion économique est attendu à 6,5% de croissance du produit intérieur brut (BIB) en 2013 dans l’espace UEMOA, contre 6,4% en 2012. C’est ce qui ressort de l’analyse macro-économique du Comité de stabilité financière de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (CSF-Uemoa), qui tenait sa sixième réunion ordinaire hier, au siège de la BCEAO à Dakar.
Ce congrès a réuni les présidents du Conseil régional de l’épargne publique et des marchés financiers, de la Commission régionale de contrôle des assurances, de la Commission de surveillance de la conférence interafricaine de la prévoyance sociale, ainsi que les représentants des États membres de l’UEMOA. Ils ont à l'occasion examiné l’évolution macro-économique de l’environnement mondial international et de remédier aux vulnérabilités qui seraient identifiées.
Sur le marché financier, l'organe a noté une ''poursuite du redressement de la situation du marché financier régional’’. Ce ''redressement'' est facilité par le retour de la stabilité sociopolitique en Côte d’Ivoire. Ainsi, à la suite de leur analyse, les membres du Comité de stabilité financière ont estimé que ''la situation macro financière à court terme ne laisse pas apparaître de risques majeurs pour l’Union''.
Selon le président du Comité, par ailleurs gouverneur de la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest, Tiémoko Meylet Koné, ‘’le secteur bancaire dans l’UMOA se porte bien, avec des perspectives qui sont très bonnes’’. Pour le dernier trimestre, il a relevé un accroissement des financements et une augmentation des crédits de plus de 5,8%. Au niveau international, l’environnement macro financier connaît un léger redressement de la croissance mondiale de l’ordre de 3,3% en 2013 contre 3,2% en 2012.
Pour les assurances, le comité estime que ‘’les contrôles spécifiques pour vérifier l’application effective des dispositions réglementaires relatives au paiement au comptant des primes d’assurances ainsi que d’évaluer l’impact de cette mesure sur la diminution des arriérés de paiement de sinistres’’, doivent être encouragés.
Au total, indique le Comité, si l’activité économique a connu une nette croissance, il est nécessaire ''d’accorder une attention particulière aux risques que les retards dans la normalisation sociopolitique dans certains États pourraient faire peser sur la croissance de l’UMOA''.
ALIOU NGAMBY NDIAYE