Le Sénégal veut acquérir 200 000 doses de la Chine
Les autorités sénégalaises ont entamé des séances de travail avec la Chine, pour voir comment acquérir des doses de vaccin, afin de commencer la vaccination. Elles en veulent 200 000 au minimum. L’annonce a été faite, hier, par le ministre de la Santé et de l’Action Sociale, Abdoulaye Diouf Sarr, lors de sa rencontre avec la Conférence épiscopale des évêques du Sénégal.
S’il y a une chose qui avance dans la lutte contre le coronavirus au Sénégal, c’est bien les stratégies de recherche pour obtenir un vaccin. Aujourd’hui, les autorités sont prêtes à tout pour vacciner la population. En plus de l’initiative Covax, le Sénégal est en discussion avec la Chine pour acquérir des vaccins. L’annonce a été faite hier par le ministre de la Santé et de l’Action Sociale, au cours d’une rencontre avec la Conférence épiscopale, pour faire le point de la situation actuelle de la maladie.
Selon Abdoulaye Diouf Sarr, dans le cadre de l’Initiative Covax, les vaccins Feather et Moderna sont étudiés, mais il y a aussi d’autres perspectives. Parmi celles-ci, ‘’nous avons Cinopharma qui est un vaccin. Nous sommes également en pourparlers avec la Chine pour voir comment acquérir un nombre de doses, 200 000 au minimum. Mais ce que nous pouvons dire de manière certaine, c’est que les séances de travail sont en cours avec les autorités chinoises, pour voir comment, prochainement, acquérir ces doses pour commencer la vaccination’’, annonce le ministre.
Les premières cibles seront le personnel de santé, les populations qui vivent avec des comorbidités et les personnes âgées. A son avis, les cibles stratégiques tournent autour de 20 % de la population. Mais la perspective nationale, c’est d’être plus ambitieux que cela. L’objectif global, soutient-il, c’est de faire en sorte que le vaccin soit disponible au Sénégal, dans le cadre de l’Initiative Covax. Mais aussi dans le cadre des autres perspectives qui incluent la perspective chinoise. Toutefois, il précise que le Sénégal n’a pas encore reçu de dons.
‘’Il faut le reconnaitre. Il n’y a pas encore de dons de vaccin au niveau du Sénégal. Nous sommes dans une étude où, dans un premier temps, nous attendons des vaccins de l’Initiative Covax. Nous allons commencer les vaccins qui seront retenus dans cette initiative’’, précise Abdoulaye Diouf Sarr.
Avant d’ajouter que, dans le cadre de cette lutte, la solution, c’est le vaccin. ‘’Parce que le vaccin peut nous permettre d’être dans une riposte vraiment d’éradication. C’est pour cela que le Sénégal est sur deux tables, en plus des discussions avec la Chine. La stratégie demandée par le chef de l’Etat est déjà bouclée. Dès demain (aujourd’hui), nous allons la déposer au Conseil des ministres’’, renseigne-t-il.
Auparavant, le ministre a soutenu que la rencontre avec la Conférence épiscopale des évêques du Sénégal est importante, parce qu’il faut faire en sorte que la communication soit portée par les communautés et tous les porteurs de voix, les leaders d’opinion. Tous ceux qui, en tout cas, ont un message fort à envoyer aux populations, doivent se lever comme un seul homme. ‘’Nous sommes venus leur faire le point, dans le cadre de la riposte de la deuxième vague. Mais solliciter encore cet accompagnement qui n’a jamais fait défaut. Nous avons, à leur niveau, une écoute extrêmement positive, en matière non seulement d’actions en cours, mais dans la perspective de nous appuyer pour que la Covid-19 sorte de ce pays’’, soutient-il.
Il y a, souligne-t-il, 75 postes de santé qui sont actuellement gérés à leur niveau, qui contribuent à la prise en charge des besoins de santé, dans le cadre de la pyramide sanitaire. Cela sans compter l’hôpital Saint-Jean de Dieu qui fait une action formidable au niveau des structures de santé. Pour la santé mentale, un travail important se fait au niveau du dispositif Dalal Khel. ‘’Cela veut dire simplement, à ce niveau de l’Eglise catholique, qu’un travail important est fait pour nous permettre de répondre aux besoins des populations sénégalaises. Nous en avons discuté pour comprendre. Parce que tout cela est intégré dans un même système sanitaire. Nous allons d’ailleurs bientôt mettre en place une bonne convention, pour que certaines considérations puissent être affichées’’, annonce le chef du département Santé.
VIVIANE DIATTA