Pour assouvir sa libido, il entraîne une fillette de 11 ans dans des bâtiments en construction

Seydina Alioune Wagne a fait face, hier, aux juges de la Chambre criminelle du tribunal de Dakar. L’ancien émigré âgé de 35 ans est accusé de viol, pédophilie et détournement de mineure. Il risque 10 ans de réclusion criminelle.
N'eût été l'œil attentif de Diarra dite ‘’Bernadette’’, les cachotteries de Seydina Alioune Wagne ne seraient jamais mises à nu. La dame, de son balcon, a aperçu le monsieur en train de chuchoter à l'oreille de la petite Anta avant de l'embarquer dans un bâtiment. En pas pourchassés, elle a descendu les marches avant de croiser le sieur Wagne qui était en train de rebrousser chemin. Celui-ci s'est fondu en excuses en la suppliant de garder le silence.
Mais c'était sans compter sur Diarra qui, dans la même soirée, a avisé la tutrice de la petite âgée seulement de 11 ans. Celle-ci interrogeant sa nièce n’en revenait pas. La gamine a ainsi raconté à sa tante avoir été violée à quatre reprises. Une fois sur la terrasse, puis dans les escaliers, entre autres. Seydina Alioune Wagne est désigné comme l’auteur de cet acte ignoble.
Ce dernier, après avoir passé plus 21 ans entre l'Italie et la Belgique, est rentré en 2007 au pays les mains vides. Âgé de 35 ans, le monsieur, qui est un ami proche des oncles de la victime, est un habitué des lieux. Il y passe la journée pour rentrer le soir à Guinaw-Rails rejoindre sa femme. Mais ceci n'est que la partie visible de l'iceberg. Seydina a l’habitude de se saouler et est réputé être proche de la gent féminine. Lorsqu'il était dans cet état d'ébriété, raconte la victime, il l'a entraîné dans l'immeuble d’en face avant d'abuser d'elle. Compte tenu du certificat médical qui corrobore les propos de la gamine, la mineure a subi un acte de pénétration sexuelle d'où une déchirure ancienne de l'hymen.
Entendu sur procès-verbal Bernadette a dit n'avoir jamais été au courant d'un viol, mais souligne avoir aperçu l'accusé voulant entraîner la gamine dans un bâtiment. Au regard des faits, Seydina Alioune Wagne est placé sous mandat de dépôt. Il est renvoyé à la chambre criminelle sous les accusations de viol, pédophilie et de détournement de mineure.
Attrait à la barre ce mardi 4 juin 2024, il a contesté tous les chefs d'accusation. Cependant, la victime est revenue à la charge et a raconté : ‘’Mes parents partaient souvent au travail pour rentrer la nuit. Il venait se saouler avec mes deux oncles. Après cela, il m'appelait et je le suivais. C'était en 2020. On allait souvent dans un immeuble R+2 en réfection. Il a une fois abusé de moi à la terrasse, dans les escaliers.’’ L'accusé pour sa part avoue : ‘’À cette époque, je me saoulais, mais je ne fumais pas de chanvre indien. Elle et moi nous ne nous sommes jamais bien entendus. Je lui reprochais souvent son impolitesse.’’ Il a ajouté : ‘’Je suis quasi impuissant, car il me faut du temps pour être en érection.’’
Ses dénégations n’ont guère conforté le ministère public. Le substitut du procureur de la République, pour qui les faits sont établis à l’encontre de l’accusé, a requis 10 ans de réclusion criminelle. Le représentant du procureur évoque le certificat médical qui fait état d'une déchirure ancienne de l'hymen. Et compte tenu de l'âge de la victime, il ne peut pas y avoir consentement. Les avocats de la défense ont réclamé l’acquittement. L'affaire est mise en délibéré.
Seydina Alioune Wagne sera édifié sur son sort le 20 juin prochain.
MAGUETTE NDAO