Moustapha Niass demande ''l'humanisation'' du traitement des demandes de visa
Au centre des relations viscérales entre le Sénégal et la France, revient comme un leitmotiv la question des visas. Donc naturellement, elle a été au centre des discussions entre le président sénégalais de l’Assemblée nationale, Moustapha Niasse, et son homologue français Claude Bartolone, en visite à Dakar depuis jeudi.
''Nos discussions ont tourné autour de la question de la délivrance des visas à Dakar par le Consulat pour que la gestion et le traitement des demandes de visa soient le plus loin possible humanisés'', a dit Moustapha Niasse, en marge de la rencontre. En effet, l'exemple récent de la controverse autour du visa refusé au professeur Oumar Sankharé avait poussé une frange importante de la population a demandé la réciprocité dans la délivrance des visas.
Car ce refus au professeur agrégé en Grammaire avait été vécu comme un affront et une humiliation. Dernièrement, le bruit a couru que des visas ont été refusés à des artistes sénégalais dont Mbaye Dièye Faye. Ce que le Consulat français a démenti à travers un communiqué relayé par des sites d'informations. Moustapha Niasse de noter qu'il a été question ‘’des expulsions d’Africains de France quand ils ne sont pas en conformité avec la loi et [de] la nécessité de procéder à une étude approfondie de la question des regroupements familiaux pour les Sénégalais qui sont en France, par rapport à leurs familles qui sont au Sénégal’’.
Par ailleurs, les deux parlementaires ont abordé la question ''des visas que demandent les jeunes sénégalais pour aller étudier en France et s’y former'’. Toutefois, le président de l’Assemblée nationale a fait part des assurances ‘’données par l’ambassadeur de France (Nicolas Normand)’’, à propos de la question.
Le président du Groupe Amitié France-Sénégal, Jean Louis Destans, et l’ambassadeur de la France au Sénégal, Nicolas Normand ont également pris part à la réunion. La visite de M. Bartolone entre dans le cadre des cérémonies organisées à Dakar pour célébrer les 100 ans de la naissance du poète martiniquais, Aimé Césaire. En outre, les deux présidents ont évoqué l'idée de procéder à des échanges entre les deux institutions, dans le domaine de la formation. Évoquant un ''partenariat gagnant-gagnant'', Claude Bartolone a indiqué qu'ils sont ''prêts à recevoir en France des parlementaires sénégalais, surtout les femmes et les jeunes, pour les aider à maîtriser la technique parlementaire afin qu’ils puissent être à la hauteur de la confiance du peuple''.
Ce que Moustapha Niasse a bien accueilli. ''Les députés sénégalais ont un bon niveau, mais on ne finit jamais de se former. L’Assemblée est le berceau de la loi et la gardienne des libertés. Nous allons voir comment envoyer à Paris des missions parlementaires pour des besoins de formation et d’échanges avec nos collègues français’’, a annoncé Moustapha Niasse.
Gaston COLY