Un collectif dénonce ''une imposture''
Samedi 27 octobre, l'ex-président sénégalais Abdoulaye Wade recevra, au salons du Palais de la Porte Dorée à Paris, le prix de ''l'homme africain de l'année 2012-2013'', que lui a décerné le Conseil des Mariannes de la République et de l'Europe. ''Une imposture à dénoncer'', selon un collectif de personnalités parmi lesquels la militante de la société civile, Penda Mbow, la critique littéraire et chercheuse (université publique de Dakar) Lilyan Kesteloot, l'ancien député et conseiller d'Abdou Diouf, Valentin Christian.
Ils ont initié un pétition la remise de ce prix. Faisant le procès des douze ans de règne d'Abdoulaye Wade à la tête du pays, le collectif a noté que les actions du président sortant aurait mis le Sénégal à genoux avant de passer le témoin à son successeur Macky Sall. Les pétitionnaire dénonce la précarité voire marasme économique dans lequel se trouve le Sénégal, relevant que le taux de croissance qui était de en, moyenne de 5% de 1995 à 2000 est tombé à 3,5 %. ''N’a-t-il pas fait de l’argent le moyen de son influence et le critère suprême de son action, avec comme conséquences toutes les dérives qui s’y attachent ? N’a-t-il pas affaibli l’Etat, lui faisant perdre sa vocation initiale qui est d’incarner les valeurs de la République ? N’a-t-il pas transformé un pouvoir légitimé par le suffrage universel en pouvoir personnel ? N’a-t-il pas mis l’ordre public en danger, en affichant sa préférence confrérique, n’eût été la sagesse du peuple sénégalais qui a subi sans broncher les atteintes à la laïcité constitutionnellement affirmée ?
Mais il y a plus, si l’on fait le bilan économique de douze ans d’alternance'', argue les signataires de la pétition. Toutes choses qui font dire à ce collectif que l'ancien président ne mérite pas pareil honneur.