Les pirates du groupe ''Anonymous'' sont, depuis la semaine dernière, entrés à leur manière en guerre avec l’État d'Israël, vandalisant et provoquant la panne de plusieurs centaines de sites institutionnels hébreux au cours d'une opération de sabotage baptisée ''OpIsrael''.

''Pendant trop longtemps, les anonymes sont restés, comme le reste du monde, de simples observateurs horrifiés de la barbarie et de la brutalité avec laquelle les peuples palestiniens des territoires occupés sont traités par les forces de défense israéliennes, mais novembre 2012 restera dans les annales comme le mois qui sonne le glas d'une cyberguerre contre ce gouvernement'', a déclaré, il y a quelques jours sur sa page officielle, le collectif international de hackers s'appelant Anonymous. Il a lancé par la même occasion la deuxième phase de son projet ''OpIsrael''.

Démarrée depuis le semaine dernière, cette opération a pour objectif principal de saboter toute l’architecture virtuelle de l’État hébreux. Et elle a déjà permis aux pirates d’orchestrer la panne de plus de 300 sites israéliens stratégiques dont ceux du ministère de la Défense, de la Banque de Jérusalem ou encore de la Présidence de la République d'Israël. Un groupe de hackers affiliés aux ''Anonymes'', et se faisant appeler ''L'armée de libération musulmane'', avait déjà, à lui tout seul, vandalisé plusieurs dizaines des sites stratégiques du gouvernement israélien depuis le début de la semaine dernière.

Mais les sites web ne sont pas les seules ciblés par le projet ''OpIsrael''. Dimanche dernier, les pirates d'Anonymous avaient déjà compromis près de 5000 officiels israéliens en postant sur la toile leurs noms, adresses personnelles, numéros de téléphones et comptes e-mails. Pour accomplir cet exploit, le responsable de cette mise en ligne, appelé ''Gaza Hacher'', aurait piraté les coordonnées de citoyens israéliens mais aussi des représentants du Congrès américain considérés comme membres d'une ''coalition israélienne''.

Même si la version officielle voudrait que l’État hébreux reste ''inébranlé'' par cette succession d'attaques cybercriminelles, le ministre des Finances israélien, Yuval Steinitz, a reconnu que ces sabotages étaient ''sans précédent'' pour Israël. ''Même si ses effets n'ont été que temporaires, la récente vague d'attaques virtuelles que nous connaissons est inédite et a rencontré un succès que nous n'avions pas anticipé, ouvrant un second front d'hostilité sur notre nation'', a-t-il déclaré à l'occasion d'un entretien avec l'agence américaine Associated Press (AP). Selon l'officiel israélien, son gouvernement aurait déjoué près de 44 millions de cyber-attaques depuis le début de l'''OpIsrael''...

Sophiane BENGELOUN

AVERTISSEMENT!

Il est strictement interdit aux sites d'information établis ou non au Sénégal de copier-coller les articles d' EnQuête+ sans autorisation express. Les contrevenants à cette interdiction feront l'objet de poursuites judiciaires immédiates.