La sixième édition du sommet Africités (4 au 8 décembre) est partie pour donner un coup de pioche à la nouvelle Afrique désireuse de prendre son destin en main.

 

Ils ont répondu massivement à l’invitation du maire de Dakar Khalifa Sall qui entend, avec ses pairs des collectivités locales, de concert avec les autorités étatiques et les partenaires techniques et financiers, amorcer un nouveau tournant pour une Afrique qui saura se hisser au rang des grandes nations.

 

Hier, à l’ouverture du sommet, l’édile de Dakar est largement revenu sur les enjeux de cette rencontre internationale, après s’être réjoui de la présence d'invités de marque tels l’ancien président sud africain Thabo Mbéki, l'ancien président et maire Nicéphore Soglo, le président cap-verdien Pedro Pires, le ministre de l’Intérieur du Maroc. ''Il s’agit de réfléchir et d’échanger sur l’Afrique de demain dans ce contexte de mondialisation. Tout le monde s’interroge de l’efficacité de la conduite de développement à adopter. Nous sommes d’accord que l’Afrique est le futur pôle de développement du monde. Nous nous sommes dit, trois ans après le sommet de Marakech, qu’il nous faut construire l’Afrique par la base, à partir des terroirs et ses territoires'', a déclaré le maire de Dakar.

 

Pour sa part, le chef de l’État sénégalais Macky Fall en a profité pour lancer de forts plaidoyers sur la gestion vertueuse des affaires publiques. Il a également plaidé pour une répartition plus juste des ressources minières qui doivent aussi être au cœur du développement de l’Afrique. Pour l’ancien maire de Fatick, le continent africain doit, à cet effet, rompre, dès à présent, avec les contrats léoniens qui profitent à d’autres pays, car, ajoute t-il, «au-delà du débat des logiques de grands ensembles, se pose la question de l’intégration africaine en termes de survie de notre continent. Cette place, c’est à vous de la conquérir et de la construire. Je veux dire que c’est à nous de la construire par nous-mêmes et pour nous-mêmes''.

 

Dans leur allocution, les anciens présidents respectifs du Bénin et de l’Afrique du Sud ont plaidé pour l’autonomie financière des collectivités locales dont l’apport est indéniable pour l’émergence du continent africain.

 

Matel BOCOUM

 

 

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