Facebook déploie de nouveaux outils de confidentialité
La mise à jour du réseau social, lancée dès la semaine prochaine, vise à "garantir que les gens comprennent comment ils peuvent contrôler leurs informations".
Alors que les nouvelles règles d'utilisation de Facebook viennent encore d'irriter les défenseurs des données privées, le réseau social tente de renforcer la confiance de ses membres. Il a annoncé ce mercredi des outils plus simples et plus clairs pour gérer leurs contenus . Ils offrent "de meilleurs contrôles" assure Facebook dans un message sur son blog. Ils comprennent notamment de nouveaux raccourcis pour gérer les paramètres de confidentialité ou une procédure améliorée de demande de retrait des photos qu'un utilisateur trouve gênantes.
"Notre objectif est de garantir que les gens comprennent comment ils peuvent contrôler leurs informations", a indiqué Erin Egan, responsable des questions liées aux données privées. La nouvelle mise à jour, qui sera déployée à partir de la semaine prochaine, introduit des raccourcis de confidentialité et des explications en langage normal plutôt qu'en jargon technique.En cliquant sur une icône ressemblant à un cadenas, l'utilisateur fera apparaître une liste de questions: "Qui peut voir mes contenus?", "Qui peut me contacter", "Comment empêcher une personne de me contacter?"
Beaucoup d'applications intégrées à Facebook devront aussi dorénavant demander des autorisations séparées pour accéder à des informations sur le compte des utilisateurs et publier quelque chose sur leur journal. Jusqu'ici, les deux autorisations étaient simultanées.Le changement ne concernera toutefois pas toutes les applications, et notamment pas les jeux. Facebook va aussi modifier l'historique des activités de l'utilisateur, disant vouloir simplifier la vérification des contenus qu'il a publiés ou des photos mises en ligne par d'autres personnes et où il a été identifié.
Des photos "qui rendent triste"
Il sera désormais possible de sélectionner plusieurs de ces photos et de demander à son ou ses auteurs de les supprimer. L'utilisateur pourra, s'il le souhaite, expliquer en quoi les photos le dérangent, avec un message personnalisé ou en choisissant dans une liste de propositions du genre: "elles sont embarrassantes" ou "elles me rendent triste". Et il recevra une notification quand une photo sera bien retirée. "La personne n'est pas obligée de supprimer la photo, mais c'est un début de discussion", souligne Erin Egan. Facebook compte aussi informer davantage ses membres quand une publication qu'ils cachent sur leur profil peut encore apparaître ailleurs. Il prévoit en revanche de supprimer une fonctionnalité qui permettait à l'utilisateur de contrôler si son profil pouvait être trouvé en tapant son nom dans la barre de recherche du site, et qui n'était utilisée que par un "petit pourcentage de gens".
"La confiance des utilisateurs a toujours été centrale pour nous", a commenté Erin Egan, "s'ils ne nous font pas confiance, ils n'utilisent pas nos services."Or de nouvelles règles d'utilisation, annoncées fin novembre par le réseau social, ont été jugées par des associations de consommateurs dangereuses pour la confidentialité des données personnelles de son milliard de membres.Facebook va notamment pouvoir combiner les informations qu'il collecte avec celles obtenues par d'autres sociétés, comme sa nouvelle filiale Instagram qui permet de partager des photos. Il a confirmé mardi la mise en place de ces règles, en dépit du résultat majoritairement défavorable d'un vote organisé sur la question parmi ses membres. Le réseau a fait valoir que la participation avait été trop faible (moins de 1% contre un minimum fixé à 30%) et ses nouvelles règles suppriment d'ailleurs cette procédure de vote.
L'Expansion