Des mouvements de rebelles du M23 autour de Goma, selon l'ONU
La Mission de l'ONU en République démocratique du Congo (Monusco) a détecté la présence des rebelles du mouvement M23 dans plusieurs lieux autour de Goma, dans le Nord-Kivu, à l'est de la RDC, a indiqué lundi l'ONU.
La situation au Nord-Kivu "reste tendue et précaire avec des informations sur des mouvements opérés par les rebelles du M23 autour de Goma", la capitale de la province du Nord-Kivu, a déclaré le porte-parole de l'ONU Martin Nesirky.
En réaction à ces informations, le Monusco a intensifié au cours du week-end ses patrouilles aériennes et terrestres et a pu confirmer "la présence du M23 en plusieurs endroits du Nord-Kivu, dont Ruwindi, Kibati et la région de Masisi". "De tels mouvements, a ajouté M. Nesirky, contreviennent à la résolution 2076" de l'ONU du 20 novembre qui enjoint au M23 de se retirer de Goma et cesser toute progression. La Monusco va "continuer d'effectuer de fréquentes patrouilles à Goma et autour de Goma", a-t-il ajouté.
L'armée congolaise lutte depuis mai contre le M23, surtout composé d'ex-rebelles intégrés à l'armée après un accord signé le 23 mars 2009 et dont ils revendiquent la pleine application. L'ONU accuse le Rwanda et l'Ouganda voisins de soutenir les rebelles, ce qu'ils réfutent. Le gouverneur du Nord-Kivu, Julien Paluku, a accusé lundi le Mouvement du 23 mars (M23) d'essayer de maintenir un climat de "psychose" à Goma, d'où la rébellion s'est retirée le 1er décembre.
"Le M23 veut maintenir la population de Goma dans une psychose pour faire pression à Kampala", où des discussions préliminaires de sortie de crise sont engagées depuis plus d'une semaine entre les autorités légales et les rebelles, a déclaré à l'AFP Julien Paluku. Selon lui, les rebelles veulent faire "pression pour dire qu'à tout moment, si on ne fait pas ceci ou cela à Kampala, ils prendront Goma".
Jeuneafrique