Vers un retrait de la plainte visant les auteurs
La SENELEC, société en charge de la distribution de l’énergie électrique, a décidé de retirer sa plainte visant les auteurs du saccage de son agence de Foundiougne, un département de la région de Fatick (ouest), le 7 novembre dernier.
Suite à une médiation conduite par cette structure chargée de la défense des intérêts des consommateurs, Pape Dieng, le directeur général de la SENELEC, a déclaré que sa société a décidé de retirer sa plainte, ‘’dans un souci d’apaisement’’ et va aussi demander à son chef d’agence de retirer la sienne.
Waldiodio Niang, le chef d’agence avait été attaqué, et les locaux de ladite agence saccagés à cette date par des populations de Foundiougne, ‘’excédées par l’émission de 400 bons de coupure par l’agence de Senelec qui a voulu les exécuter vaille que vaille, au moment où les clients s’empressaient de s’acquitter de leurs factures (…)’’, rapporte un communiqué de l’ASCOSEN.
Selon ce texte, les abonnés reprochaient aussi au chef d’agence d’avoir fermé les guichets alors que tous les clients étaient dans les dispositions pour payer leurs factures. Une attitude qui a amené les populations ’’à se révolter’’. Une quarantaine de personnes furent arrêtées et transférées à Fatick dont beaucoup de notables, des jeunes et des personnes âgées, souligne encore l’ASCOSEN dans son communiqué.
Au cours de la réunion de médiation tenue jeudi, le DG de la SENELEC Pape Dieng a rappelé les déclarations du directeur commercial et de la clientèle, Moussa Dièye, selon lesquelles ‘’les manifestants qui étaient environ une centaine, ne doivent pas pénaliser plus de 7.000 abonnés de la ville de Foundiougne’’.
Selon lui, les agents de la SENELEC ‘’sont là pour les clients et (sont) à leur disposition (pour que) toute réclamation (soit) traitée avec rigueur et diligence’’. ‘’Il a réitéré sa disponibilité vis-à-vis de l’ASCOSEN et des consommateurs pour répondre le plus parfaitement à leurs attentes’’, non sans ajouter que ‘’nous sommes dans un pays de droit et que nul ne doit se faire justice soit même’’.
La réunion, tenue en présence notamment de l’imam ratib Katim Touré, du curé l’abbé Quentin Coly, de représentants des jeunes de Foundiougne et de divers notables, a été l’occasion pour les représentants de la ville de Foundiougne de prendre la parole, ‘’pour présenter les excuses de la population (…)’’. Ils ont indiqué que la majorité de la population reste opposée à la violence, ‘’car ce n’est pas dans les habitudes de la paisible ville de Foundiougne’’.
Aps