L’OIT publie un rapport accablant sur le travail domestique
Le nombre d'employés domestiques a explosé dans le monde. Une population qui comprend 83% de femmes, souvent exploitées, sans contrat, travaillant dans des conditions précaires et avec des faibles salaires, constate un rapport de l'Organisation internationale du travail (OIT).
Dans sa première étude sur le sujet, publiée ce mercredi 9 janvier 2013, l'OIT relève qu'entre 1995 et 2010, le nombre de travailleurs domestiques dans le monde a augmenté de 60%, en raison notamment de l'arrivée sur ce marché de plus de neuf millions de personnes supplémentaires. Au bas mot, ce sont 52 millions de personnes qui sont employées en tant que travailleurs domestiques dans le monde, selon l’Organisation internationale du travail. Un contingent sans cesse en augmentation puisqu’en 15 ans, leurs rangs se sont accrus de 19 millions d’employés. Les femmes forment le bataillon le plus fort, représentant 83% des effectifs.
Le rapport que publie l’OIT dépeint ce secteur comme étant l’un des plus problématiques. Les employés domestiques sont souvent bien à plaindre : salaires très bas, maintien en dehors de toute législation du travail, horaires sans fin, corvéables à merci, ne bénéficiant que rarement d’un jour hebdomadaire de repos, quelques fois en butte à des violences physiques, psychiques et sexuelles. Parmi ces employés figurent de plus en plus souvent des enfants de moins de 15 ans. Ils étaient plus de sept millions à occuper un emploi voici quatre ans. L’Asie, le Pacifique, l’Amérique latine et les Caraïbes sont les zones les plus concernées par ce problème. Les pays développés, sans doute parce que cette main d’œuvre manque, échappent quelque peu à la critique.
RFI