Les jihadistes dynamitent le pont stratégique de Tassiga
Pour tenter de freiner la force africaine en cours de déploiement au Nord-Mali, des jihadistes on dynamité le pont de Tassiga, à la frontière nigérienne, dans la nuit de jeudi à vendredi 25 janvier. Ils pourraient tenter de s'en prendre à d'autres infrastructures de même nature.
Dans toute guerre, même asymétrique, les infrastructures sont des points particulièrement sensibles pour les armées les mieux équipées. Ce qu’ont très bien compris les jihadistes qui viennent de dynamiter dans la nuit de jeudi à vendredi le pont stratégique de Tassiga, à 60 kilomètres de la frontière nigérienne. « Personne ne peut plus passer pour aller au Niger, ou venir vers Gao », a déclaré Abdou Maïga, propriétaire de camions de transports. Un témoignage confirmé par une source nigérienne de sécurité.
Le sabotage a pour but de ralentir les soldats tchadiens et nigériens de la force africaine en cours de déploiement à la frontière nigérienne, en visant une des routes qu’ils pourraient emprunter vers le Nord-Mali. Les islamistes pourraient continuer leurs sabotages, ce qui serait une calamité pour l’économie de la région. « Après le pont de Tassiga, j'ai une crainte, que les islamistes détruisent le pont de Wabaria de Gao [Inauguré en 2006, NDLR]. Ils sont fous, et ils peuvent le faire », a commenté un élu de la région.
La destruction du pont de tassiga pourrait aussi constituer des représailles de la part des jihadistes. Dans la nuit de mercredi à jeudi, l'aviation française a bombardé des positions islamistes à Ansongo, à 40 km de Tassiga, sur la route menant à Gao.
JeuneAfrique