Laurent Gbagbo réécrit l'histoire
L’audience de confirmation des charges contre Laurent Gbabgo s'est achevée à La Haye devant la Cour pénale internationale (CPI). Ce jeudi 28 février, l’ancien président ivoirien s’est exprimé pour exposer sa vision de la crise postélectorale et réfuter des accusations qui pèsent contre lui.
Nul doute que toute la Côte d’Ivoire, et en particulier ses anciens proches, attendait cet événement avec impatience. Accusé de crimes contre l’humanité commis lors de la crise postélectorale ivoirienne, l’ancien président Laurent Gbagbo était resté relativement silencieux, laissant à ses avocats le soin de prendre la parole à sa place. Mais ce jeudi 28 février, l'ancien chef de l'État s’est exprimé directement face à la Cour, lors d'une brève allocution devant clore les débats de l’audience de confirmation des charges ouverte le 19 février.
18H39 : l'audience est levée.
18H36 : "C'est parce que j'ai respecté la Constitution que je suis ici. Je souhaite que tous les Africains qui me soutiennent, qui se rassemblent devant la prison, dans leur pays, qui marchent pour la démocratie, qu'ils comprennent que le salut, c'est le respect des lois et des Constitutions que nous nous donnons".
18H33 : Gbagbo part dans une description des différentes ethnies de Côte d'Ivoire : "les Akans à l'ouest. Les Malinkés islamisés au nord et à côté d'eux les Sénoufos. Quel mode d'élection allons nous prendre ? La démocratie est le meilleur système car elle fait table rase (de nos différences) et donne à chaque individu une voix".
18H30 : "Qui a gagné les élections : c'est celui qui ne les a pas gagnées qui a semé les troubles, je crois que c'est ça la question."
18H27 : "J'ai lutté pour la démocratie avec courage alors qu'on ne savait même pas si le mur de Berlin s'écroulerait et qu'on connaîtrait la démocratie".
18H24 : "Je ne gouverne pas avec ma famille (...) Bertin n'est pas mon neveu, c'est un mot français. Il y a tellement de mots comme cela que cela nous empêche d'aller au fond du problème".
18H23 : Laurent Gbagbo prend la parole.
Jeuneafrique