Publié le 15 Mar 2013 - 09:32
BIENS MAL ACQUIS

 Médiation Incontournable

 

 

Pour la récupération des biens et argents (le pluriel est utilisé à dessein au risque de heurter les certitudes des reliques de l’histoire) mal acquis, la médiation est incontournable si le peuple et l’Etat veulent récupérer l’essentiel de l’argent. Or en récupérant l’argent, ne serait que 1.500 Milliards sur les plus de 2.000 Milliards F.CFA, le gouvernement avec un mode de gestion totalement transpirant et impliquant et de dignes représentant(e)s de la société civile sénégalaise qui ne vont rien monnayer en coulisses), et l’Etat, et le couple FMI/BM et quelques grandes autres institutions internationales du SNU (sans rémunération), et l’UE, et la BAD, et l’UMOA et une banque représentante des banques installées au Sénégal (Ecobank par exemple), pourrait créer au moins chaque années sur 5 à 7 ans, 200.000 emplois producteurs et créateurs de richesses avec 1/5 dans le secteur de services tournés vers le conditionnement et l’écoulement de toute la production. Tout cela pour un investissement par crédits octroyés avec des taux d’intérêts annuels de 5% au maximum.

 

Ainsi, en quelques 5 à 6 ans, le Sénégal sera un pays totalement émergé à qui toutes les multinationales, TSN, entreprises africaines et institutions financières internationales vont faire la cours, grâce e à un marché largement solvable, bâti sur une société stable et culturellement ouverte et bien préparée dans une paix ‘’pérenne’’. Or, qu’on le veuille ou non, le Sénégal reste sous la coupole et le diktat des institutions financières internationales et du nord et est surtout un mendiant malgré, les richesses minières, halieutiques et autres ressources naturelles énormes que recèle le pays sur un capitale de ressources jeunes et compétentes qui ne demandent qu’à travailler, produire et accroitre sa productivité.

Les positions tranchées et faciles fondées plus sur les dithyrambes de la sévérité absolue et autres évocations purement principielles primaires, ne nous feront jamais recouvrer l’essentiel des fonds et biens.

 

Pour en revenir un pour en arrière et illustrer par quelques exemples, en Russie, en Roumanie, après la chute des empires, presque plus de 100 ans après, les trésors accumulés et déposés auprès des banques occidentales, ne sont pas encore retournés dans les pays pour servir les peuples à qui ils appartiennent légitimement. Seules les banques et les pays du nord en jouissent pour nous les prêter dans une ronde d’endettement infernal et presque éternel, dans la marche actuel du monde. Plus proche de nous en Ethiopie, après la mise à l’écart de l’empereur Hailé Sélassié en 1974 et juste le temps que notre fameux journaliste ‘’géographe’’ ait écrit, je cite de mémoire : ‘’Le Négus sait que les eaux du Nil bleu couleront longtemps encore avant que le peuple éthiopien ne renonce à son prestigieux passé.’’, l’empereur fut définitivement déposé et placé en résidence surveillée dans une prison spécifique avec un pactole évalué à plusieurs milliards de dollars dont plus de 2.500 milliards rien que dans les banques londoniennes. Indépendamment de ses autres avoirs financiers en France, en Suisse, aux USA, en Afrique du Sud, chez Mobutu, etc., en plus de ses biens immobiliers et mobiliers disséminés un peu partout.

 

Son fils ainé interpella Mengistu Hailé Mariam chef de la junte militaire d’alors pour demander à ce que l’on préserve son père et que si tel était le cas, il s’engage à rapatrier en Ethiopie tout le Trésor de son père et à le remettre à la junte. Un refus catégorique et radical lui fit servi. Quelques temps après, l’empereur mourut. Tout le trésor est encore entre les mains des banques et Etats occidentaux et américain. Le peuple éthiopien continue de vivre sa misère, d’être un mendiant en haillons de l’occident et sous éternellement sous la coupe des institutions financières internationales qui ne lui génèreront jamais le développement et le progrès social.

 

Plus proche de nous en termes d’années, Mobutu a emmagasiné un trésor immense dont il ne se cachait même pas en en parlant sur les chaines publiques.

 

Depuis sa fuite et sa mort, la RDC ne sait même pas le montant de sa fortune colossale qui dépasserait les 100 Milliards de dollars américains et faisaient qu’il était adulé partout dans le système financier international. Encore que la RDC puisse en récupérer une partie et une partie seulement car à la fin des années 80 et au début des années 90, les 10 plus grandes banques internationales se sont réunies et de concert avec le FMI et la Banque Mondiale, ont retenu que : ‘’Désormais, si un roitelet du tiers monde est renversé, une partie de sa fortune sera restituée à son pays. Ainsi, les fortunes des Mobutu Bébé Doc, Marcos, Moubarak, Ben Ali, Guèma, Sassou Guesso et autres verront une part leur être amputée et restituée à leurs pays respectifs.

 

A la même rencontre, il avait été précisé que si les hommes d’affaires Nigérians rapatriaient leurs capitaux qui se chiffraient à des Milliards de dollars au Nigéria, le pays n’aurait plus besoin de prêt et plusieurs pays africains pourraient se passer d’emprunter sur les places financières et auprès des institutions financières internationales. Dans le même sillage Mamadou Touré ancien ministre des finances du Sénégal dans une émission publique radio télévisée à la RTS avec Sokhna Dieng, demandait au Sénégalais qui ont de l’argent de les rapatrier au Sénégal pour les investir et disait que si cela est fait, il va fermer les yeux.

 

Plus proche de nous encore, le Président Moussa Traoré est parti disait-on au Mali avec son entourage et sa famille avec un pactole de 2.000 Milliards de FCFA. A L’époque où, il était emprisonné, nous avions convenu le Dr Yoro Aïdara et moi, d’aller rencontrer le Président Alpha Konaré pour lui proposer de négocier avec lui pour qu’il remette à l’Etat malien les 1.000 Milliards et investit les autres 1.000 Milliards qui lui seraient laissés dans l’économie pour l’augmentation de la production au Mali et la participation de l’Etat à l’exploitation des mines et carrières qu’il y aurait dans le sous sol malien afin que l’Etat ne soit plus un bénéficiaire de taxes et dividendes seulement et ait des actions dans toute exploitations qui se mènerait au Mali par une entreprise multinationales ou transnationales. Nous voudrions également le convaincre qu’avec cela le Mali n’aurait que très peu besoin des institutions financières internationales et ne les adresserait que sous sa propre bannière. Malheureusement, nous n’avons pas pu harmoniser nos calendriers pour le faire.

 

Le problème des biens mal acquis et de l’argent volé par les dirigeants Africains en spoliant leurs peuples se pose en cette alternative : voulons nous récupérer tout l’argent ou l’essentiel de l’argent ou laisser les banques arabes et du nord nous les prêter et nous faire surveiller par leurs institutions financières pour nous maintenir éternellement dans le sous développement, la mendicité, la spoliations de toutes nos ressources y comprises humaines, ou voulons nous les récupérer et les investir pour notre développement et le progrès social de nos peuples. Le choix le plus indiqué est clair et ne souffre d’aucune ambigüité. A moins que l’on ne soit un(e) fieffé(e) agent(e) des banques de planque et des Etats et dirigeant(e)s du Nord. Un(e) mendiant(e) éternelle de l’histoire n’a même pas l’estime de soi et la fierté requise pour oser penser se développer et c’est malheureusement ce qui nous arrive en Afrique de l’Ouest depuis l’aube des indépendances.

 

Toutefois, le système doit être organisé et ne pas être laissé entre les mains de l’Etat surtout africain qui s’avère au bilan n’être rien d’autre qu’une entreprise d’enrichissement scandaleux par spoliation et privation des populations doté d’un appareil de répression prêt à tout et toujours d’un organe ‘’juridique’’ prêt à tout justifier ‘’juridiquement’’ par des artifices juridiques. Le Sénégal et presque beaucoup d’autres pays africains en ont toujours été éloquents. Le mécanisme ne doit pas être porté centralement en termes d’orientation par le gouvernement, ni même ses avocat(e)s bien qu’ils/elles doivent et puissent y participer pleinement. Car c’est avec leur responsabilisation première que les failles et les possibilités de transactions douteuses peuvent se voir ouvrir des portes : possibilités de dire vous me donnez tant (5 à 10 %) et je fais accélérer ou j’accélère votre dossier.

 

Le montant à laisser entre les mains du/ de la mis(e) en cause, n’est pas fixé à l’avance mais doit être plutôt un aboutissement de la négociation, des enjeux, de l’état psychique du (de la) concerné(e), de son espérance de vie probable aux moments de la négociation, des preuves sur les montants détournés et du temps de la possibilité de les récupérer, etc. Toutefois un seuil ou plancher minimal peut être prédéfini par le (la) Président(e) de la République lui/elle-même. Une autre condition est que le montant laissé comme ‘’‘’prime pour le développement et le progrès social’’ et non ‘’comme prime au vol et aux pillages des ressources publiques’’, doit être investi pour la création massive de richesses dans le pays et dans les secteurs définis par l’Etat directement par le biais du ou de la Président(e) de la République et selon les préférences du ou de la primé(e).

 

L’Etat directement et sans délégation autre, par le/la Président(e) de la République et le/la plus Haut(e) Magistrat(e) et les institutions et personnalités citées plus haut garantissent la transaction . Le gouvernement sous un régime présidentiel ou semi présidentiel, ne doit en aucun cas s’y engager ouvertement. Pour dire que, Abdou Latif Coulibaly en tant que porte parole du gouvernement ne devait et ne devrait en aucun cas se prononcer sur la question à moins d’être le porte parole de Macky, ce qu’il semble plutôt être. Or un ministre de la bonne gouvernance ne doit absolument se prononcer en ce genre de propos et ce poste ne peut être cumulé avec celui de porte parole d’un gouvernement ou d’un(e) président(e). Ces fonctions telles qu’elles se découvrent et se donnent impliquant nécessairement à l’occasion et de temps à autres, un management pas toujours dans la perspective de la bonne gouvernance, voire aux antipodes de la bonne gouvernance.

 

Un(e) ministre de la bonne gouvernance en plus de ne pas être porte parole de qui que ce soit, doit avoir au moins un statut de Vice Premier(e) Ministre ou de Premier Ministre d’Etat avec des prérogatives qui lui permettent de faire mener des audits au niveau de n’importe quel ministère et même du (de la) Premier(e) Ministre si ce dernier gère des budgets d’investissements ou de fonctionnement ou encore des projets et programmes de développement A défaut, il n’est rien d’autre et de plus qu’un instrument de bonne conscience, un objet politique de propagande

 

Mini Touré a bien raison de réaffirmer la position juridique de principe qui ressort toute la fermeté du gouvernement sur la question. Mieux, elle dit que nous sommes loin de la médiation et presque au début des procédures judiciaires qui doivent aller jusqu’à leurs termes, la médiation ne pouvant intervenir qu’après et pas par le gouvernement. Le droit est bien là et bien dit. C’est Me El Hadj Diouf qui passe à coté du droit, en rangeant la loi de coté pour mettre en avant la médiation, et ce de façon publique donc douteuse et sur la forme et sur le fond. En tant qu’avocat, il ne devait en aucune manière et en aucun cas se prononcer publiquement sur la question. Et c’est tout à fait normal que la suspicion ait été soulevé et le tohu-bohu enclenché autour de cela. Entant que avocat, à l’image des autres, il ne devrait pas ruer dans les brancards et si tonitruant.

 

Mimi Touré doit être fortement remerciée d’avoir assumé au mieux son rôle et réaffirmé la position du gouvernement exprimée à maintes reprises par le Premier Ministre Abdou Mbaye. Me, comme disait l’autre, la parole est d’argent mais dans certains cas le silence est d’or. Le Président Macky en s’assumant pleinement dans une perspective de développement avec une croissance produite par l’écrasante majorité des couches socioéconomiques du pays, peut bel et bien communiquer directement et frontalement avec les populations du pays sur la question et les possibilités de récupérer les biens mal acquis et les vols opérés sur l’argent public au prix de privations inouïes et de manques criards.

 

La croissance dont il est fait état ici sera une croissance auto redistributive qui, à terme va éradiquer la pauvreté économique et la misère sociales largement répandues dans tout le pays. Elle sera le produit du travail surtout des jeunes au premier chef, filles comme garçon et de façon équitable, sous une perspective d’égalité entre les hommes et les femmes à terme, et de progrès social pour tout le pays et tout le peuple. Pour l’effectivité et la pertinence de cette communication peu habituelle, il faudra au Président de la République beaucoup de cran et surtout, il devra oser affirmer clairement et respecter cet engagement fermement, que ni le gouvernement, ni l’Etat ne seront les acteurs majeurs dans cette opération. Tout en précisant clairement et nettement que les procédures judicaires suivront leur cours normal. Cette position ici exprimée clairement, est tout à fait, en apparence, le contraire du concert actuel.

 

Daouda Diop

Patriote Africain

Sympathisant du M23 (Essence Authentique)

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