Les soufis veulent des ''normes juridiques'' pour la création des Daara
Le cercle des soufis a tenu son conclave semestriel à Touba, avec à la clé des recommandations. Les soufis ''recommandent aux autorités publiques d’examiner avec beaucoup d’attention et plus de discernement la mesure relative au fonctionnement des Daara, afin d’éviter les amalgames''.
Conscients du drame de la Médina soulevé lors de leur conclave semestriel à Touba, ''ils appellent Macky Sall, à se décomplexer et à être plus pragmatique. Car, la réforme n’est pas forcément synonyme d’une «jacobinisation missionnaire»''. Macky Sall est invité à développer un bon commerce avec les religieux, en sachant que l’école coranique mérite, tout autant que l’école française, du respect.
''L’observatoire national pour les Daara devra être doté d’une Commission nationale consultative qui sera une structure faîtière regroupant toutes les confréries religieuses musulmanes du Sénégal'', renseigne le communiqué signé par Serigne Fallou Dieng, Président du cercle des soufis. ''Ladite commission consultative se chargera de définir les modalités et d’élaborer les stratégies à mettre en œuvre, en vue d’éradiquer ces deux monstrueux fléaux que sont la mendicité et la pire forme d’exploitation que constitue la traite des personnes''.
Ils ont donc à charge, ''en toute souveraineté et dans un climat de collégialité'', de ''définir les normes juridiques et légales requises pour la création de Daara, normes qui seront adoptées comme règles. Cette institution représentera le cadre légal et contraignant qui désormais régira les Daara au Sénégal. Les soufis demandent à Macky Sall de ''budgétiser annuellement'' un montant qui soutiendra la gestion des daara, afin que le bon fonctionnement de cette règle soit garantie. Les ONG pourront, à cet effet, apporter leur droit de regard suivant les normes préétablies.
Mariétou KANE
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