Pistorius reste accusé de meurtre mais autorisé à voyager à l'étranger
"La décision du magistrat de ne pas restituer son passeport au demandeur pour voyager à l'étranger était une erreur", a déclaré le juge Bert Barn, qui a taillé en pièces les attendus et la décision prise le mois dernier par son collègue Desmond Nair.
"Le passeport de l'accusé sera remis à son avocat" et il "sera autorisé à l'utiliser en dehors de l'Afrique du Sud", a-t-il décidé.
Barry Roux, l'avocat de Pistorius, avait auparavant laissé entendre que l'athlète souhaitait recouvrer sa liberté de mouvements non "pas pour partir en vacances à l'île Maurice mais pour gagner sa vie", laissant augurer son possible retour sur les pistes.
Pistorius a également obtenu l'accès à sa maison, là où il a tué sa compagne, tirant avec un pistolet 9 mm à travers la porte des WC de sa salle de bains, affirmant qu'il croyait à une tentative de cambriolage alors que son amie Reeva Steenkamp se trouvait à l'intérieur des toilettes. L'accusation affirme que le couple s'était disputé, contestant la thèse de l'accident.
"L'accusation est très grave. Le meurtre est le plus grave crime que l'on puisse commettre", a souligné le juge Barn, qui s'est gardé d'entrer dans le fond du dossier et s'est contenté d'évaluer si Pistorius risquait ou non de prendre la fuite.
La défense de l'athlète a précisé que Pistorius retournerait dans sa maison mais vraisemblablement pas pour y vivre. "Oui, il est autorisé à y habiter, mais je ne crois pas qu'il en ait l'intention", a déclaré l'un de ses avocats, Kenny Oldwage, à la fin de l'audience.
Pistorius habitait dans un complexe sécurisé de la banlieue aisée de Pretoria, la capitale sud-africaine.
AFP