Le tweet qui coûte 136,5 milliards dollars
Mardi dernier, en début de soirée, le compte Twitter de l’Associated Press (NDLR : AP, la première agence de presse aux USA) publiait une (très) alarmante dépêche selon laquelle un attentat aurait eu lieu à la résidence présidentielle américaine.
''Urgent : Deux explosions à la Maison-Blanche, Obama est blessé'', pouvait-on lire, aux environs de 20h, sur le flux de ladite agence… Une nouvelle qui s’est bien évidemment répandue comme une traînée poudre vu que le compte en question est suivi par des millions de personnes. Ce n’est que plusieurs milliers de ''retweets'' plus tard que l’on s’est rendu compte que Barack Obama et la Maison-Blanche étaient tous les deux indemnes : le Tweet était un faux. Mais le mal avait été fait.
Bien que dix minutes plus tard l’AP ait posté un démenti sur le réseau social en précisant entre autres que le ''tweet ne présentait pas la syntaxe habituelle de l’agence de presse'', durant ces quelques minutes de doute, à la bourse de New York, le Dow Jones perdait 143 points… Difficile de quantifier exactement les sommes perdues dans la panique.
Toutefois, selon le seul indice ''S&P 500'' (qui est basé sur les 500 plus grandes entreprises américaines), le faux message aurait coûté pas moins de 136,5 milliards de dollars aux Américains. En réalité, le compte a été piraté par l’armée syrienne électronique, qui est connue pour soutenir Bachar el-Assad. C’est elle-même qui a revendiqué le tweet coupable quelques minutes plus tard… sur Twitter !