Publié le 7 May 2013 - 17:01
MARCHE DU PDS DU 8 MAI

 L'État mijote une interdiction

L’appétit venant en mangeant, les libéraux, à la suite de leur marche du 23 avril dernier lors de laquelle la mobilisation avait été des plus réussies, veulent remettre ça ce 8 mai, mais cette fois-ci en banlieue dakaroise. Toutefois, le pouvoir de Macky Sall ne semble pas disposé à permettre au Parti démocratique sénégalais (PDS) de dérouler son programme comme prévu et la marche risque de ne pas être autorisée, selon différentes sources.

 

En effet, les renseignements généraux pensent savoir que les libéraux veulent profiter de cette marche pour appeler les populations à manifester contre la vie chère et installer la violence. L’on se rappelle que depuis Versailles (Paris) où il vit depuis l’année dernière, le président Abdoulaye Wade avait suivi la manifestation du PDS et de ses alliés, le mardi 23 avril 2013. Et joignant les responsables de son parti à la fin de la manif, le pape du Sopi avait tenu à ''remercier personnellement l’ensemble des militants, des responsables du PDS et des partis et mouvements affiliés''.

 

Mieux, il avait ''exhorté les Sénégalais, ceux des villes comme des campagnes, à rester mobilisés et vigilants pour demeurer les sentinelles de la démocratie, en refusant toutes les dérives fondées sur la force et la violation des libertés individuelles et des droits de l’Homme''. La force du peuple debout, selon Me Wade, ''doit arrêter la violence d’un pouvoir qui ne peut tenir ses promesses et tente de gouverner par la terreur''.

 

Aussi, les forces de sécurité redoutent-elles des débordements, du genre ''événements du 16 février 1994'', avec une manifestation organisée dans les quartiers populeux et défavorisés de la banlieue. Surtout que le Forum civil de Guédiawaye et les militants de Bés du Ñakk ont déclaré vouloir barrer la route aux libéraux lors de cette marche programmée demain 8 mai, et ont appelé les masses à boycotter la manifestation qu'ils qualifient de politique.

 

Mieux, les jeunes de Benno Bokk Yaakaar s’y sont eux aussi mis pour fustiger ce lundi la manœuvre des libéraux qui, à leurs yeux, font dans la manipulation. Ces jeunes proches du pouvoir promettent de rendre coup pour coup. Ce mercredi risque donc d’être celui de tous les dangers.

 

Enquête

 

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