Publié le 11 May 2013 - 09:42
ENSEIGNEMENT DES MATHS ET SCIENCES

Entre déficits et surcharge des profs à Louga

Encourager les filles à embrasser et à exceller dans les filières scientifiques, c'est l'objectif du concours national Miss mathématiques/Miss sciences initié par la Direction de l’enseignement moyen général du ministère de l’Éducation nationale.

 

A l'étape régional, Louga a livré son verdict pour 2013 qui marque sa deuxième édition. Ainsi Fatoumata Lô, élève en classe de 4e au Cem Modou Awa Balla Mbacké de Louga, Aminata Mbodj de la classe de Seconde S au lycée Malick Sall, et Aïssatou Guèye de la classe de Première S au lycée Abdoulaye Fall de Ndande, ont été primées lors d’une cérémonie qui a eu pour cadre l’Inspection d’Académie de Louga. Les deux premières nommées vont défendre les couleurs de la région à la finale nationale prévue ce mois de mai à Dakar.

 

Pour passer les tests de sélection, il faut avoir une moyenne supérieure ou égale à 16 en mathématiques pour les élèves de 4e ou une moyenne supérieure ou égale à 15 en physique-chimie, sciences de la vie et de la terre et mathématiques pour les élèves de 2nde S. Elles sont la principale cible dans la mesure où leur tranche d’âge (13-17 ans) constitue le ''terreau de la crise d’adolescence, avec pour résultat un taux de déperdition scolaire relativement élevé''.

 

Quatre jurys à Louga, Kébémer, Dahra et Linguère ont été mis à contribution, même si le concours s’est déroulé sans tous les moyens nécessaires à son organisation. Les professeurs, par exemple, ont corrigé sans être rémunérés pour cette tâche. Pour acquérir les lots de livres et autres cadeaux remis aux lauréates, préparer aussi les qualifiées à la finale nationale, il a fallu faire appel à certains partenaires comme Plan, la Fondation Sonatel, le Projet des villages du millénaire, Pamecas, la Scofi et Fawe.

 

A ''ces généreux donateurs'', le Secrétaire général de l’Académie de Louga a dit toute sa reconnaissance. Non sans faire état de la difficulté pour le système de recruter des profs pour les maths et les sciences en général. ''C’est la croix et la bannière'', a relevé Boubacar Sow. Un propos conforté par le proviseur du lycée Malick Sall qui, prenant la parole au nom de ses pairs chefs d’établissement, a mis l’accent sur la surcharge affectant les profs chargés d’enseigner ces disciplines. ''Un prof de maths a 26 heures de cours par semaine au lycée Malick Sall'', a renseigné M. Guèye. Pour remédier à cela, il encourage la rupture avec un certain profil littéraire.

 

MOUSTAPHA SECK

 

 

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