Publié le 13 Jul 2013 - 16:49
MÉDIAS - USAGE DE LA MAISON DE LA PRESSE

 Diverses idées avancées

Quel usage faire de la Maison de la presse ? EnQuête pose, d'ores et déjà, un débat qui se fera de toute façon jour à la réception du bijou sis sur la Corniche ouest de Dakar.

En finition, la Maison de la presse initiée sous Wade suscitera sans doute des convoitises à sa réception. D'où la question : quel usage en faire ? Elle mérite d'autant d'être posée que le ministère de tutelle entend s'en remettre à une concertation avec les acteurs des médias pour y voir clair. Le régime de Wade a-t-il initié ce projet sans objectif bien pensé ?

''En construisant cette maison de la presse, les gens ont mis la charrue avant les bœufs. Ils l'ont construite sans savoir quel contenu y mettre'', de l'avis du directeur de la Communication au ministère de la Communication, des Télécommunications et de l'Économie numérique, Alioune Dramé. Pourtant, le bijou, d'un coût estimé à au moins 6 milliards FCfa, d'après la tutelle, a été construit à la demande du Syndicat des professionnels de l'information et de la communication du Sénégal (SYNPICS). Et l'association avait fait des suggestions aux autorités de l'époque. ''On a émis l'idée de voir la Maison de la presse abriter des salles de conférence, des salles de montage et même des chambres où pourraient loger les journalistes en mission dans notre pays'', a expliqué le journaliste et secrétaire général du SYNPICS, Ibrahima Khalliloulah Ndiaye.  A cela, M. Dramé ajoute la formation et la production qui y seraient prévues par les initiateurs du projet. ''Ils avaient prévu de la formation, de la production. Ce qui ne cadre pas. Une Maison de la presse, son rôle, ce n'est pas ça'', fait savoir Alioune Dramé.

De fait, une réflexion s'impose sur la question afin de définir un meilleur contenu. ''On a réuni un certain nombre de personnes expertes en la matière. Moi même j'ai fait des investigations au Mali, en Égypte, en Tunisie pour voir comment on se sert des maisons de la presse. On va organiser un séminaire autour de tout cela'', a expliqué l'ancien PDG du Soleil.

En attendant les conclusions des réflexions  avec les experts, le ministère de tutelle a pensé à divers contenus. ''Une Maison de la presse doit être un foyer de rencontre. On peut y faire un peu de production, un peu de formation. Permettre à toutes les associations qui relèvent de la presse d'avoir leurs bureaux là-bas. Avoir tous les organes qui sortent dans la presse dans un même kiosque'', a dit M. Dramé.

 

''Club de la presse''

 

Ibrahima Khalliloulah Ndiaye abonde dans le même sens : ''Toutes les associations regroupant des journalistes jusqu'à la CJRS (Convention des jeunes reporters du Sénégal) doivent y avoir des bureaux où se réunir.'' Il a ajouté que ''les autorités qui sont de passage au Sénégal doivent y passer pour s'entretenir avec la presse en plus d'activités régulières qui y seront organisées''. M. Ndiaye parle de monter un ''Club de la presse'' pour animer lesdites activités. En tout, a-t-il insisté, le SYNPICS se battra ''pour que la Maison de la presse ait une certaine vocation et qu'elle réponde à des attentes''.

 

Le cas APS

Loin encore de tout cela, l'actualité est au relogement de l'Agence de presse sénégalaise (APS) dans le joli immeuble sis sur la Corniche ouest de Dakar. Est-ce la bonne solution ? Oui, pense la tutelle. ''L'APS, ce n'est pas grave, ce qui serait grave, c'est d'y loger un autre service de l’État. Entre journalistes, on peut s'accepter'', a déclaré Alioune Dramé. Le SYNPICS n'est pas tout à fait contre mais émet quelques réserves. ''On ne peut pas être contre le déménagement de l'APS vu comment se présente la situation. Le bâtiment (où abritant actuellement ses bureaux) n'est pas sûr. Mais si on doit reloger l'APS à la Maison de la presse alors cela ne doit être que provisoire'', a précisé M. Ndiaye. Cependant, a-t-il martelé, ''la vocation première de la Maison de la presse n'est pas de loger les organes de presse''. ''Ce cas ne doit pas servir de précédent'', d'après lui, ajoutant que l'APS pourrait faire des émules surtout en cette période de crise.  

Section: 
Sénégalais tué au Mali
DE BARGNY À SALY : L’érosion côtière, un fléau qui dévore le littoral sénégalais
MINIMISATION RISQUES SANITAIRES ASSOCIÉS AU PÈLERINAGE : Le MSAS crée un manuel de procédures pour la couverture sanitaire du Hajj
COMMÉMORATION DE L’ANNIVERSAIRE DU DÉCÈS DE LÉOPOLD SÉDAR SENGHOR : Immersion dans l’univers poétique et politique du 1er président
KOLDA - ÉQUIPEMENT EN MOYENS MODERNES ET FORMATION : L’État arme les douaniers contre les narcotrafiquants
Matam-SAED
ENTRE JANVIER ET NOVEMBRE 2024 : 35 762 migrants sont arrivés en Europe
Trafic illicite de faux médicaments
DÉPART DE L’ALLIANCE POUR LA RÉPUBLIQUE : Diouf Sarr s’est retiré
Sénégalais bloqués à Mayotte
ACCÈS À DES TOILETTES POUR TOUS : 150 000 latrines et plus de 700 édicules sensibles au genre prévus d’ici 2029
JOURNÉE INTERNATIONALE DES MIGRANTS : Le Remidev regrette la recrudescence des départs
DR CHEIKH T. GADIO SUR LA CRISE DE LA CEDEAO : "Il faut organiser les assises historiques de la gouvernance en Afrique"
SAINT-LOUIS: FORMATION ET EMPLOI DES JEUNES : L’ITA forme  52 porteurs de projet
Cemga
Trafic de drogue
ESCROQUERIE : Un étudiant congolais risque deux ans de prison
DÉCÈS EN DÉTENTION DE L’OCTOGÉNAIRE MAMADOU GUEYE : Son avocat charge le parquet
PERSONNES DÉPLACÉES À L’INTÉRIEUR DE LEUR PAYS : 60 % préféreraient rester sur place plutôt que de retourner dans leur communauté d’origine
AFFAIRE BARTHÉLEMY DIAS : Une requête déposée aux fins d’annulation déposée au CC