60 % préféreraient rester sur place plutôt que de retourner dans leur communauté d’origine
Un rapport de l’Organisation mondiale pour les migrations renseigne que 60 % des personnes déplacées à l'intérieur de leur propre pays, en raison d’un conflit ou d’une catastrophe, préfèrent rester sur place plutôt que de retourner dans leur communauté d’origine.
Soixante pour cent des personnes déplacées à l'intérieur de leur propre pays, en raison d’un conflit ou d’une catastrophe, préfèrent rester sur place plutôt que de retourner dans leur communauté d’origine, selon les conclusions récemment publiées dans la deuxième édition du rapport Progress, hier, par l’Institut mondial des données de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), en partenariat avec l’université de Georgetown. L’étude offre une analyse complète de l’état des solutions aux déplacements internes dans le monde.
‘’Les partenaires humanitaires et de développement ont souvent du mal à identifier et à mesurer les solutions aux déplacements internes. Pour répondre à ce besoin, l’OIM a collecté des données sur les déplacés internes pendant deux décennies. Toutefois, les données probantes axées sur les solutions étaient toujours requises. Progress vise à combler cette lacune’’, renseigne Ugochi Daniels, Directrice générale adjointe de l’OIM pour les Opérations.
Avec plus de 58,5 millions de personnes actuellement déplacées dans leur propre pays, ces données fournissent des indications cruciales sur la manière de créer et de soutenir des solutions durables pour des millions de personnes en situation de crise. Dès le début de leur déplacement, bon nombre de personnes préfèrent déjà rester là où elles se sont installées, remettant en cause l’idée reçue selon laquelle le retour dans la région d’origine est toujours préférable.
Progress, selon le document, vient combler une lacune de longue date dans la compréhension des souhaits et des besoins des personnes déplacées elles-mêmes. Basé sur plus de 116 000 enquêtes auprès des ménages et 463 consultations qualitatives dans 12 pays, il fournit une évaluation approfondie des facteurs qui déterminent les choix des personnes déplacées. ‘’Nous espérons que ces résultats aideront les parties prenantes à mieux comprendre ce que veulent les personnes déplacées et les guideront vers des solutions durables’’, déclare Elizabeth Ferris, Directrice de l’Institut pour l’étude des migrations internationales à l’École du service extérieur de l’université de Georgetown.
Déplacements liés à des catastrophes
Parmi les personnes déplacées par des catastrophes depuis plus de cinq ans, 96 % souhaitent rester là où elles se trouvent. La sécurité est le principal facteur déterminant : lorsque les personnes se sentent en sécurité, 71 % d’entre elles préfèrent rester, tandis que celles qui ne se sentent pas en sécurité sont plus susceptibles d’envisager de retourner dans leur région d’origine.
Les opportunités économiques deviennent également de plus en plus importantes au fil du temps. Pour les personnes déplacées depuis cinq ans ou plus, 25 % indiquent que les moyens de subsistance et l’emploi sont leur principale priorité, contre 18 % pour les personnes déplacées depuis moins d’un an. Bien que les personnes déplacées par un conflit envisagent le retour plus souvent que celles déplacées par une catastrophe, les facteurs sous-jacents restent les mêmes dans tous les contextes : la sécurité, la stabilité et les moyens de subsistance sont primordiaux.
Selon le document, l’initiative Progress est une ressource essentielle pour faire avancer le programme d’action du secrétaire général sur les déplacements internes, en équipant la communauté humanitaire et de développement pour mieux résoudre, prévenir et faire face aux déplacements internes dans le monde entier.