24 cantines pour lutter contre la mendicité des handicapés
Afin de mieux lutter contre la mendicité des personnes handicapées, l’Association nationale des personnes accidentées vivant avec un handicap (ANPAVH), en partenariat avec la Chine, vient de lancer un programme de construction de cantines commerciales.
Hier au quartier Rebeuss, l’Association nationale des personnes accidentées vivant avec un handicap (ANPAVH) a présenté ce qui, d’après son président, permettra de résoudre une bonne partie de la mendicité des handicapés. Il s’agit de 24 cantines d’un coût unitaire de 2 millions, destinées à ces derniers et financées par la Chine.
En partenariat avec les sociétés de téléphonie, l’ANAPAVH permet à ses membres de vendre des accessoires de téléphones, des cartes de crédit, des clés USB… Parmi les services offerts figurent également le transfert d’argent. Chaque cantine dispose également d’un dépôt. Au total, 100 personnes bénéficieront d’un emploi dans cette phase pilote, sans compter les autres emplois indirects comme les personnes recrutées pour la sécurité des travailleurs.
Selon Ousmane Ndoye, à terme, 2 000 cantines seront construites. En fait, les terrains sont donnés par les 19 maires des communes d’arrondissement. C’est du moins ce qu’espère M. Ndoye. En attendant, ceux de Fass-Colobane-Gueule-Tapée, Pikine nord et Point E ont mis la main à la pâte. Quant au financement des 2 000 cantines pour un coût de 500 millions, l’ANPAVH ne manque pas d’idées. Elle dispose déjà de 20 ha de terres dans le Walo. L’association prévoit leur aménagement pour 80 millions. Ousmane Ndoye espère empocher 45 millions tous les 4 mois, grâce à la culture du riz en saison normale et en contre-saison.
Avec les cantines, l’organisation pense pouvoir connaître des rentrées de fonds pour poursuivre l’initiative. A ces deux sources s’ajoute un appel à la solidarité. En fait, le projet connaîtra bientôt sa réception officielle. D’ici là, son président va mettre à la disposition de ses concitoyens un numéro vert permettant aux Sénégalais d’apporter leur participation pour la réussite de l’initiative.
L’association a pour objectif de donner certes des emplois aux handicapés, mais elle vise aussi à prévenir les accidents. Son rôle est triple à ce niveau. Sensibiliser davantage surtout sur la manière de traverser les routes afin d’éviter les accidents autant que faire se peut. Une autre phase pendant l’accident qui se donne pour mission de mieux organiser les premiers secours. 200 étudiants ont été formés, selon le président Ndoye, dans le but de sensibiliser. Et enfin une troisième phase post-accident qui s’occupe de la réinsertion sociale.
BABACAR WILLANE