Mon Union africaine à moi

Intitulée ‘’Mon Union africaine-My African union’’, la campagne nationale de la Coalition State of the union (SOTU) lancée hier à pour entre autres ambitions le passage de l’UA des Etats à l’UA des peuples.
Une appropriation de l’Union africaine par les peuples africains avec pour finalité une ‘’socialisation des droits humains’’. Hier, à la Place de l’Obélisque, la Campagne régionale, ‘’Mon Union africaine-My African union’’ a été lancée avec une telle ambition. Un programme initié par la Coalition panafricaine de la société civile, dénommée SOTU (States of the union) dont la Rencontre africaine pour la défense des droits de l’Homme (RADDHO) est un membre fondateur.
A ce jour, des clubs d’éducation à la citoyenneté et aux droits humains sont installés dans différents établissements des 14 régions du Sénégal. ‘’Il en sera de même, les prochains jours, dans les différentes universités du Sénégal’’, informe le secrétaire général de la RADDHO, Aboubacry Mbodji. A Mbao dans la banlieue dakaroise, le dynamisme du club n’est plus à démontrer puisqu’il étale ses tentacules dans les groupements de femmes de la localité. Mamadou Lamine Ndao, encadreur du club de Mbao, souligne que la pertinence de ce programme réside dans sa détermination à enseigner les droits humains aux collégiens et lycéens qui constituent l’avenir de demain’’.
Les clubs du Lycée Blaise Diagne et des cours Sainte Marie de Hann ont également été de la partie. L’un des objectifs majeurs de la coalition SOTU consiste à renforcer les capacités des acteurs étatiques, des médias et organisations de la société civile sur les instruments juridiques de l’Union africaine relatifs à la gouvernance, à la démocratie et aux droits humains. A travers un puissant plaidoyer, la Coalition SOTU s’est engagée à faire en sorte que la préoccupation des citoyens soit prise en compte dans l’agenda des Chefs d’Etat de l’Union africaine. Ce qui, selon Aboubacry Mbodj, permettra une appropriation de l’UA par les citoyens africains.
Charte africaine de la démocratie, des élections et de la gouvernance
Pour atteindre ses objectifs, la Coalition, créée en mars 2009 à Addis-Abeba et regroupant 10 pays africains, a décidé de promouvoir 10 instruments juridiques et 4 cadres politiques. ‘’Appliqués, ces instruments et cadres auront une incidence prometteuse sur la vie des millions de citoyens africains’’, soutient M. Mbodji. Pour sa part, la RADDHO s’est engagée à prendre en compte 6 instruments.
Il s’agit de la Charte africaine des droits de l’Homme et des peuples (1981) ; du Protocole de la charte africaine des droits de l’Homme et des peuples relatifs aux droits de la femme (2003) ; du Protocole de la charte africaine des droits de l’Homme et des peuples sur les statuts de la Cour africaine de justice et des droits de l’Homme ; de la Charte africaine des droits et du bien-être de l’enfant (1990) ; de la Convention de l’Union africaine sur la prévention et la lutte contre la corruption (2003) ; enfin de la Charte africaine de la démocratie, des élections et de la gouvernance (2007). Après l’avoir signé, le Sénégal tarde toujours à ratifier cette dernière charte. Pourtant, en juin et novembre 2013, l’ex-ministre de la Bonne Gouvernance, Abdou Latif Coulibaly et le Chef de l’Etat, Macky Sall, avaient respectivement annoncé une ratification dans les meilleurs délais. Les Sénégalais attendent toujours.
AMADOU NDIAYE