Aïda Ndiongue et Cie maintenus en prison et jugés en audience spéciale le 15 avril
Le tribunal correctionnel de Dakar a rejeté, hier, la demande de liberté provisoire d’Aïda Ndiongue et de ses coprévenus. Ils seront jugés en audience spéciale, le 15 avril prochain.
L’ex-sénatrice libérale Aïda Ndiongue, le président de la Fédération nationale des cadres libéraux (FNCL) Abdoul Aziz Diop et l’agent comptable particulier Amadou Ndiaye restent en prison. Le tribunal correctionnel a encore rejeté leur demande de liberté provisoire. En rendant sa décision hier, le président de la 3ème chambre correctionnelle a fait savoir que les conditions ne sont pas réunies. Juste après le délibéré, il a voulu retenir l’affaire, en demandant aux avocats s’ils étaient prêts. Mais, ce n’était pas l’unanimité du côté de la défense. Certains comme Me Mbaye Jacques Ndiaye voulaient que l’affaire soit retenue. ‘’Nous sommes prêts à plaider jusqu’après-demain et même sans interruption’’, a-t-il lancé. Mais son confrère Me Ousseynou Gaye n’était pas du même avis. Il a estimé que les conditions n’étaient pas réunies et qu’il fallait une audience spéciale pour une bonne administration de la justice et surtout pour ne pas léser les autres justiciables, dans la mesure où le procès va tirer en longueur.
Le parquet a abondé dans le même sens, en suggérant au tribunal de choisir entre le 15 et le 30 avril. L’agent judiciaire de l’Etat, Babacar Bâ a trouvé la date du 15 ‘’trop proche’’ et a proposé le 30. Ce qui a mis la défense dans tous ses états. ‘’Ce n’est pas l’Etat qui est en prison, mais nos clients et ils ont besoin d’être jugés dans un délai raisonnable’’, se sont écriés Mes Mbaye Jacques et Mamadou Guèye Mbow. Ainsi, étant donné que le procès doit se tenir à la salle 4 et que celui de Tahibou Ndiaye est prévu dans la même salle, à partir du 27 avril, le choix a porté sur le 15.
En prison depuis décembre 2013, Aïda Ndiongue et ses coprévenus devront répondre des délits de détournement de deniers publics portant sur 20 milliards, de faux et usage de faux. Un quatrième prévenu bénéficie d’une liberté provisoire. Il s’agit de Madou Sall, secrétaire général du ministère de l’Habitat sous Oumar Sarr. Ledit ministère avait en charge le Plan Jaxaay qui vaut des poursuites aux prévenus. Car, Aïda Ndiongue qui avait gagné plusieurs marchés pour l’achat de produits phytosanitaires, est accusée de n’avoir pas exécuté l’intégralité des marchés.
FATOU SY