Macky Sall hérite d’une croissance en chute
Le Fonds monétaire international (FMI) a confirmé l'état difficile de l'économie sénégalaise hérité par le nouveau président Macky Sall et son gouvernement.
La croissance économique est estimé en 2011 à 2,6 %, contre une prévision initiale de 4,4 %, selon un communiqué par l'institution internationale posté mardi sur son site web et parcouru par EnQuête. Le texte traite des résultats d'une mission du FMI effectuée au Sénégal du 2 au 15 mai dans le cadre de la troisième revue de l’accord triennal au titre de l’Instrument de soutien à la politique économique (ISPE) approuvé en décembre 2010. D'après la mission dirigée par Hervé Joly, ''Les développements macroéconomiques en 2011 ont été moins favorables que prévus en raison de la sécheresse dans le Sahel. La forte baisse de la production agricole, malgré une bonne tenue de l’activité dans les autres secteurs, a limité la croissance du PIB à 2,6%. L’inflation s’est établie à 3,4% en 2011, tirée par le renchérissement des produits alimentaires et du transport, dans un contexte de hausse des cours mondiaux des matières premières''.
Pour M. Joly et son équipe, la croissance devrait être en hausse en 2012 à 3,9%, ''en dépit d’un environnement extérieur moins porteur. Elle serait tirée par une reprise de la production agricole (sous l’hypothèse d’une pluviométrie normale) et l’investissement public dans les infrastructures. Ils ajoutent que l’inflation devrait rester modérée, à environ 2,5% en 2012. Mais relèvent-ils, le Sénégal reste confronté à ''un environnement extérieur peu favorable, une plus grande instabilité régionale et l’impact de la sécheresse sur la population et l’économie''. D'ailleurs, ces risques, indiquent le FMI, ''nécessitent des aménagements dans la mise en œuvre du programme, sans en remettre en cause ses grandes orientations''. De l'avis du FMI, la mise en œuvre du programme a connu ''un net ralentissement fin 2011/début 2012 dans un contexte préélectoral tendu''.