Quinze agents mouillent Tigo

Des agents qui s’occupaient d’un produit mis en place par Tigo ont saisi l’inspection générale du travail pour protester contre leur renvoi.
Même s’il n’est pas directement mis en cause, l’opérateur de téléphonie mobile Tigo est cité dans une affaire de licenciement abusif. Il a mis en place un service appelé ‘‘Tigo kiray’’ qui lui permet de faire bénéficier à ses clients d’une assurance vie ou d’hospitalisation. Ne traitant pas directement avec ses clients, Tigo a fait recours à un centre d’appel Bima Milvik qui est une société suédoise. C’est ce centre d’appel qui recrute le personnel pour gérer le produit ‘’Tigo Kiray’’. Il se trouve que, depuis mardi dernier, 15 agents ont été renvoyés de la société. Ces derniers se réclament comme des agents de Tigo parce que, disent-ils, ils s’occupent d’un produit mis en place par l’opérateur de téléphonie mobile.
Selon eux, leur employeur n’a pas respecté les termes de leur contrat. ‘’Pour renvoyer quelqu’un, il faut lui envoyer un avertissement verbal, puis le lui notifier par écrit. C’est en troisième lieu que la notification de l’arrêt immédiat doit intervenir. C’est ce qui a été consigné dans le contrat’’, tonne Sokhna Ba, leur porte-parole. D’après elle, le nombre d’agents sur la liste de renvoi était au nombre de 30. C’est parce qu’ils ont saisi l’inspection générale du travail que Bima Milvik a reculé pour ne renvoyer que 15 personnes. ‘’L’inspection générale du travail nous a convoqués lundi prochain. Elle va nous départager avec notre employeur. Nous demandons que justice soit rendue et que nous puissions rentrer dans nos fonds ’’, ajoute-t-elle.
Sokhna Ba se dit stupéfaite du motif de son renvoi. Elle affirme que ses supérieurs lui ont notifié qu’elle n’avait pas fait un bon travail durant le mois d’avril. Chose qu’elle ‘’ne comprend pas, parce que les fichiers avec lesquels elle travaille viennent de ses superviseurs’’.
Les protestataires n’ont pas manqué de signaler les ‘’dures conditions dans lesquelles ils évoluent’’. Non sans préciser, qu’ils n’ont pas perçu leurs salaires du mois de juillet. Nos tentatives d’entrer en contact avec la direction de Tigo sont restées vaines.
EL HADJI FALLILOU FALL (STAGIAIRE)