Les prostituées offraient leurs services entre 5 000 et 10 000 francs

Si des prostituées ont été maltraitées récemment à Thiès, d’autres ont été attraites hier à la barre du tribunal de Dakar pour exploitation clandestine de maison close en vue de prostitution et de débauche. Elles seront édifiées le 20 août 2015.
Sale temps pour les prostituées. A Thiès, elles sont chassées comme des malpropres et brutalisées. A Dakar, elles sont traînées devant les juridictions. Incarcérées depuis une semaine, Mame Diarra Bèye et Mame Khady Ndour devront encore attendre en prison le sort que leur réserve le tribunal des flagrants délits. Il rend son délibéré dans deux jours.
Les deux dames ont été perdues par les incessantes entrées et sorties des hommes de tout genre chez elles, au quartier Sahm de Guédiawaye. Lassés par ce cirque, les riverains ont tout bonnement dénoncé le duo à la police. Les limiers ont fait une descente fructueuse. Ils ont trouvé un lot de préservatifs dans la chambre où Mame Diarra Bèye a été appréhendée. Par contre, Mamy Khady Ndour, et N. Soumaré étaient devant la maison, en train de deviser. Elles ont dit aux enquêteurs qu’elles discutaient d’une dette de 2 500 F CFA.
Mame Diarra Bèye et Mame Khady Ndour n’ont fait aucune difficulté pour reconnaître qu’elles font le plus vieux métier du monde. Mais elles ont précisé qu’elles sont en règle. Que les préservatifs leur ont été remis à l’hôpital pour les protéger contre les maladies sexuellement transmissibles. Mame Diarra Bèye a ajouté que ses clients déboursaient entre 10 000 et 5 000 francs la passe. Elles ont loué une chambre pour y recevoir leurs clients, afin d’éviter de racoler dans les rues et les hôtels. Mamy Ndour a révélé qu’elle a déjà été déférée pour les mêmes faits et qu’elle a été relaxée par le tribunal. Par contre, N. Soumaré a soutenu qu’elle s’active dans le commerce de parfum.
Devant la barre, elle a réitéré les mêmes propos, en soutenant qu’elle est célibataire avec 4 enfants et qu’elle évolue dans le commerce. Même si le procureur lui a, à un moment, posé la question de savoir comment elle pouvait vendre des parfums jusqu’à 22 heures, elle n’a pas varié dans ses déclarations. Le maître des poursuites s’est ensuite rapporté à la sagesse du tribunal qui à son tour a fixé la date du délibéré au 20 août prochain.
Pendant ce temps, les éléments de la police continuent leur ronde afin de mettre la main sur le vaste réseau de prostitution clandestine. A bon entendeur…
AMINATA FAYE (Stagiaire)