L’État toujours à la recherche de solutions
Beaucoup d’entreprises sénégalaises éprouvent de réelles difficultés. L’Etat doit alors apporter le traitement adéquat pour leur relance. Mais cela demande des moyens financiers et des sacrifices sur le plan de la fiscalité.
Au Sénégal, beaucoup d’entreprises traversent des difficultés. Pourtant, celles citées régulièrement sont la Suneor, devenue aujourd’hui Sonacos SA, Transrail, Sénégal Airlines… Cependant, ce n’est pas tout. D’autres et pas les moindres sont sur cette liste. Les difficultés concernent les petites entreprises, les moyennes entreprises ou les grandes entreprises. L’Etat dans le cadre du Conseil présidentiel sur l’investissement (Cpi) a fait une proportion des entreprises en difficultés selon la taille. Ainsi, le graphique parcouru par EnQuête montre que les petites entreprises sont les plus concernées par la situation délicate que traversent les sociétés avec un taux de 45,8%. Les moyennes entreprises viennent en deuxième position avec 39,4% tandis que les grandes entreprises qui traversent des phases difficiles ne représentent que 9,9% du total de celles en difficultés.
On retrouve ces entreprises dans tous les secteurs d’activités. Toutefois, celui de l’agroalimentaire semble avoir le plus de problèmes. Parmi les entreprises en difficultés relevées au Sénégal, 40,1% s’activent dans l’agroalimentaire. 19,7% sont dans le secteur du commerce et le BTP 13,4%. Le tourisme suit avec 12,7%, les TIC 5,6%.
Pendant ces rencontres du Conseil présidentiel sur l’investissement, l’Etat a voulu en savoir un peu plus sur les causes de la vulnérabilité de ces entreprises. Ainsi, celles qui sont citées le plus sont sous la contrainte de financement et l’influence des facteurs macroéconomiques.
Ces sociétés en difficultés, on peut les retrouver dans le secteur privé, public ou même parapublic. Par contre, on indique que 85% des entreprises en difficultés sont des Pme et que 63,4% d’entre elles ne disposaient pas d’un plan de relance.
Schémas divers pour la relance
D’ailleurs, pour les entreprises publiques ou parapubliques en difficultés, le Comité interministériel mis en place pour réfléchir sur la question propose la restructuration financière ou institutionnelle, la privatisation, la contractualisation, la recherche de partenaires ou d’actionnaires stratégiques pour leur relance. Ainsi, pour chaque secteur d’activité, le comité a fait une estimation des moyens financiers pour la relance de ces entreprises.
Dans le secteur de l’industrie, le coût total émis par le comité concernant les entreprises qui disposent déjà d’un plan de relance est de 3 145 000 000 F CFA. Pour celles qui n’ont aucun plan de relance, le montant émis est de 2 855 000 000 F CFA. Dans le secteur de l’agroalimentaire, 2 500 000 000 F CFA sont nécessaires pour la relance des entreprises qui traversent des difficultés et qui ont à leur disposition un plan de relance. Le même montant est aussi prévu pour celles qui n’ont aucun plan pour se relancer. En somme, dans les différents secteurs d’activité, le comité estime qu’il faut 11 395 000 000 F Cfa pour relancer les entreprises avec plan de relance et 21 353 000 000 F CFA pour remettre sur les rails les sociétés en difficultés ne disposant pas de plan de relance.
‘’Abandon partiel de pénalités’’
La fermeture de ces entreprises en difficultés engendrait des pertes économiques énormes pour l’Etat mais aussi des pertes d’emplois. Conscient de cette situation, l’Etat veut, vaille que vaille, trouver une solution à ce problème. Parmi les mesures préconisées, l’on cite le ‘’sursis aux procédures de recouvrement forcé’’, la ‘’remise partielle de droits simples’’ ou ‘’l’abandon partiel de pénalités fiscales ou douanières’’.
ALIOU NGAMBY NDIAYE