Les adjoints aux maires réclament plus de considération
Samedi dernier, les adjoints aux maires du Sénégal se sont réunis à Mbour pour se pencher sur leur situation. Au sortir de la rencontre, ils ont invité l’État à plus de considération. D’ailleurs, un mémorandum est prévu à l’attention du chef de l’Etat.
Revaloriser le statut de l’Exécutif local, relever l’indemnité allouée aux adjoints aux maires, indemniser les cessions des conseillers sont entre autres revendications formulées samedi dernier par des adjoints aux maires du Sénégal. Selon, Djibane Gning, 2ème adjoint au maire de Ndiaganaio, coordonnateur départemental des adjoints aux maires de Mbour, les seconds bras des édiles se tapent tout le travail. Ils doivent par conséquent être mieux pris en compte. ‘’L’acte 3, dans son fondement, a été une très bonne chose dans la mesure où elle a permis à toutes les collectivités locales d’être au même niveau’’, explique M. Gning.
Cependant, pour lui, cela a créé quelques ‘’disparités’’ au sein du personnel. Ainsi, les adjoints disent ne pas comprendre le traitement qui leur est réservé, vu que ce sont eux qui font l’essentiel du travail à l’absence des premiers magistrats. ‘’La plupart des maires titulaires ne sont jamais sur place. Si vous allez dans les collectivités, ce sont les adjoints que vous allez trouver sur place confrontés aux sollicitations de toutes sortes et aux règlements des problèmes de toutes sortes’’, se lamente-t-il. En outre, les camarades de M. Gning veulent aussi que des pensions de retraite soient allouées aux élus municipaux ayant fait deux mandats. ‘’Ce que nous voyons au Sénégal, c’est que le maire après son mandat, il est considéré comme un citoyen ordinaire ; ce qui est anormale. Nous disons qu’il est temps que le gouvernement nous traite avec la considération qu’il faut’’, plaide M. Gning.
Espérant que son plaidoyer sera entendu, il s’attend à ce que les disparités soient corrigées dans la deuxième phase de l’acte 3. Pour mieux convaincre, il rappelle que sans la présence d’un conseiller, le Conseil ne peut pas délibérer. Or, rien n’est fait pour les encourager à participer aux sessions. ‘’Les conseillers qui ne sont pas motivés ; la plupart du temps, ils s’absentent. Et, ils n’osent pas dire les raisons de leur absentéisme’’, souligne-t-il. Afin de porter leurs doléances au plus haut niveau, un mémorandum sera rédigé et remis au président de la République.
KHADY NDOYE (Mbour)