Le Général de Division Meïssa Niang fixe son cap
Le nouveau Haut Commandant de la Gendarmerie nationale et Directeur de la Justice militaire, le Général de Division Meïssa Niang, a soutenu hier, lors de son installation, qu’il ne ménagera aucun effort pour faire respecter les droits humains au sein de la Gendarmerie sénégalaise. Il s’engage à défendre les intérêts du Sénégal et de la Gendarmerie nationale.
Le Général de division Meïssa Niang a pris fonction hier, en présence des autorités militaires. Il succède, au poste de Haut Commandant de la Gendarmerie nationale et Directeur de la Justice militaire, au Général de corps d’armée Mamadou Guèye Faye. Dans son discours d’usage, Le nouveau Haut commandant a renouvelé au chef de l’Etat, chef suprême des Armées, sa « loyauté indéfectible » et une soumission de tous les instants, conformément aux devoirs de sa charge.
« Officiers, gradés, gendarmes et gendarmes auxiliaires, (…), j’exigerai de chacun d’entre vous une attitude irréprochable au plan éthique pendant et en dehors de l’exécution du service. Je ne ménagerai aucun effort pour faire respecter les droits humains, dans le cadre d’une charte déontologique inspirée par les meilleures pratiques policières en vigueur et les standards internationaux en matière de défense des droits humains », a dit le Général Niang. Car, selon lui, le choix d’être gendarme, c’est exercer un métier de servitude, certes, mais aussi de grandeur et de noblesse de cœur, au service de l’intérêt général et de la nation sénégalaise.
Le boss de la gendarmerie de dire : « Nous ne devons jamais déroger à l’éthique militaire qui est constituée par les valeurs suivantes : la défense de l’intérêt général, le sens du service public de l’Etat et de la loyauté, l’honnêteté et le désintéressement, la discipline et l’obéissance, l’esprit de sacrifice et le devoir de réserve. » Ainsi, le successeur du Général Faye attend des Gendarmes de tout grade qu’ils s’attachent à protéger leurs concitoyens, à prévenir les agressions et déprédations, à pourchasser les malfaiteurs conformément à la loi, et à secourir les victimes avec équité, sans distinction de condition sociale. Même s’il admet que les défis qui les attendent sont nombreux et que les chantiers sont loin d’être achevés. Notamment ceux de la modernisation et la prévention de leur identité au sein de l’architecture de défense et de sécurité nationale qui sont des chantiers « d’une brûlante acuité ».
« Pour apporter des réponses satisfaisantes aux questionnements sur notre identité et la pertinence du modèle Gendarmerie, nous devons mettre en avant nos avantages préférentiels. Ce sont là la philosophie militaire de la responsabilité, la culture de la discipline et le dévouement qui nous animent en toutes circonstances dans l’accomplissement du devoir », recommande-t-il.
Féminisation
Un autre défi d’une toute autre nature est celui, selon le Général Meïssa Niang, de la gestion des effectifs importants que la Gendarmerie a recrutés durant ces cinq dernières années. Pour lui, la résolution de cette équation nécessite la mise en œuvre d’un important programme immobilier, pour loger les officiers et sous-officiers dans des conditions décentes et conformes à leur statut. « L’ambition est de loger au moins deux tiers des effectifs dans les casernes, conformément à notre contrat d’objectif de disponibilité », dit-il.
S’agissant de la féminisation, le nouveau Haut Commandant de la Gendarmerie nationale a estimé que les résultats obtenus et les progrès accomplis par la gendarmerie sont très satisfaisants et traduisent l’évolution de l’ensemble de la société sénégalaise dans le domaine d’égalité de traitement entre les sexes développée par les pouvoirs publics au plus haut niveau.
La cérémonie d’installation du nouveau Haut Commandant de la Gendarmerie a été notamment marquée de gerbes par le ministre des Forces Armées, la signature du livre d’or par le Haut Commandant de la Gendarmerie et un défilé des troupes.
MARIAMA DIEME