Publié le 24 Nov 2016 - 11:20
MOIS DU DOCUMENTAIRE A L’INSTITUT LSS

Le Sembène du cinéma tunisien  à l’honneur  ce soir

 

Tahar Cheriaa est au cinéma tunisien, ce que Sembène Ousmane représente pour celui sénégalais. Et c’est lui que nous présente le réalisateur Mohamed Challouf dans un documentaire qui sera projeté ce soir à l’institut Léopold Sédar Senghor.

 

‘’Ce Film est le portrait de Tahar Cheriaa le père incontestable du panafricanisme cinématographique et fondateur des Journées Cinématographiques de Carthage, premier festival de cinéma en Afrique et dans le Monde Arabe (1966). C’est aussi l’histoire de son amitié avec les pionniers du cinéma en Afrique comme Sembène Ousmane, Tawfik Salah, Timité Bassori, Moustapha Alassane et tant d’autres qui, au lendemain des indépendances, ont déployé toute leur énergie pour créer les premières images authentiques de l’Afrique postcoloniale et indiquer la voie pour des cinématographies africaines capables de contribuer à la modernisation du continent en prenant en charge sa propre image dans la dignité et le respect de soi’’. Tel est le synopsis du film documentaire intitulé ‘’Tahar Chériaa, à l’ombre du Baobab’’, réalisé par Mohamed Challouf. Il sera projeté ce soir à l’institut Léopold Sédar Senghor de Dakar dans le cadre du mois du documentaire qu’accueille ce lieu.

Une pellicule de 70 minutes qui retrace le parcours de l’initiateur des journées cinématographiques de Carthage (JCC) produit en 2014 par “Caravanes productions” avec le soutien du ministère tunisien de la Culture et de l’organisation internationale de la francophonie (OIF). Une biographie sur un homme que rien ne prédestinait à un vécu dans le septième art. En effet, né à Sayada qui est un petit village de pêcheurs de la Tunisie,  il fut berger. Par conséquent, rien ne le prédisposait à devenir le symbole du cinéma africain et arabe. Il a cru en lui et s’est entièrement donné pour sa passion en s’investissant dans des études qui lui ont valu la reconnaissance qu’il a actuellement.

 M. Challouf pense depuis 1985 à faire un film sur ce père du cinéma tunisien. Il a pris près de 20 ans pour donner à son projet la forme souhaitée. C’est ainsi qu’il a pu rassembler diverses archives des JCC depuis leur début. Il a également, dans ce documentaire, tendu son micro à des contemporains tunisiens de Tahar Cheriaa ainsi qu’à ses collègues arabes. On montre dans le film le héros de Challouf. On l’y voit vieilli mais pas affaibli avec un esprit vif. Il partage avec les cinéphiles son amour pour le cinéma en cueillant des fleurs dans son jardin. Dans le même ordre d’idées, il analyse la situation du cinéma tunisien depuis l’indépendance.

Avant la projection du documentaire, est prévue une rencontre professionnelle qu’animeront Mohamed Challouf lui-même, Laurent Chevallier, en compagnie des réalisateurs sénégalais Moussa Touré et Ousmane William Mbaye. Ce dernier a ouvert le mois du documentaire avec son ‘’Kemtiyu’’, une réalisation consacrée à Cheikh Anta Diop. Moussa Touré, lui, aura le plaisir de présenter sa dernière production ‘’Bois d’ébène’’, demain vendredi. Toujours, à l’institut Léopold Sédar Senghor.

BIGUE BOB

 

Section: 
EL HADJI CHEIKHOU SALL DE LEBALMA SUR L’INCULPATION ET LE FINANCEMENT : ‘’La Fintech est une révolution qui redonne le pouvoir aux populations’’
THIÈS – DÉNONCIATION DU RETARD DANS LA MISE EN ŒUVRE DE SON AUTONOMIE : L’ENSA en grève de 72 heures
DÉTACHEMENT DU MINISTÈRE DE LA CULTURE, NOMINATION D’AMADOU BA : Un espoir pour les acteurs
JANT BEATS FESTIVAL : Un nouvel événement audacieux dans le paysage culturel
BRASSAGE RDC-SÉNÉGAL : Cœur de lion et de léopard
CHEIKH NDIGUEL LÔ : ‘’Ma retraite, c'est ma mort’’
CÉLÉBRATION DES 50 ANS DE CARRIÈRE DE CHEIKH NDIGUEL LÔ : Cinq décennies de succès mondial  
6E EDITION DIALAWALY FESTIVAL : Trois jours de rythmes, de couleurs et d’unité à Dagana
ARTS VISUELS : L'identité et la souveraineté en question
FRANÇOIS AKOUABOU ADIANAGA (DG FESPACO) ‘’Il faut travailler sur la distribution du cinéma en Afrique’’
DIFFUSION ET EXPLOITATION DES FILMS AFRICAINS : Mobiciné, un modèle de réussite en Afrique
FESTIVAL IMAGE DU FLEUVE (FIF) DE BOGHÉ : « Destin d’un migrant » d’Omar Brams Mbaye remporte le Grand Prix
Festival 72 heures de Yarakh
FESTIVAL IMAGE DU FLEUVE DE BOGHÉ : Le Sénégal bien représenté
ACCES A L'INFORMATION : Entre ambition légale et défis de mise en œuvre
ANIMATEURS CULTURELS ET CONSEILLERS AUX AFFAIRES CULTURELLES : Le clash s’accentue avec la tutelle 
DÉFIS DE PROFESSIONNALISATION ET DE STRUCTURATION : Formation des artistes, une innovation majeure dans le Salon national des arts visuels
SALON NATIONAL DES ARTS VISUELS : Balla Ndao  remporte le prix du Président de la République
SALON NATIONAL DES ARTS VISUELS 2025 : Ancrage territorial, vitrine des créatrices, pluralité de techniques 
À Son Excellence Monsieur Bassirou Diomaye Diakhar Faye, Président de la République du Sénégal