Publié le 16 Jan 2017 - 15:11
SPECTACLE DE DANSE CHINOISE A SORANO

La troupe d’art de Xinjiang séduit  son public 

 

L’institut Confucius de Dakar et l’Ambassade de la Chine au Sénégal ont organisé samedi un spectacle avec la troupe de chant et danse du théâtre d’art de Xinjiang. L’événement organisé au théâtre national Daniel sorano entre dans le cadre de la célébration de la fête du Printemps chinois.

 

Pour une meilleure vulgarisation de la culture chinoise, l’Institut Confucius de Dakar et l’Ambassade de Chine au Sénégal ont organisé samedi un spectacle de danse artistique animé par la troupe théâtrale de Xinjiang. Le spectacle organisé au théâtre national Daniel Sorano entre dans le cadre de la fête du ‘’Printemps chinois’’. Une fête qui marque le passage de l’année du Singe à celle du Coq. Une belle occasion pour les artistes de montrer la richesse et la diversité culturelle de leur pays. Et le spectacle de samedi a permis de découvrir l’universalité de la culture chinoise à travers une chorégraphie où l’esthétique des gestes rejoint le raffinement que le monde connaissait déjà grâce au rituel du thé et les habits de soie. Les artistes ont présenté 10 danses dont chacune plus significative que l’autre.

En lever de rideau il y avait une ‘’réjouissante’’ chorégraphie. En solo ou en groupe, la troupe du Xinjiang a égayé le public composé de Chinois et de Sénégalais.  Une dualité retrouvée dans les prestations. Car, après le solo masculin de l’ethnie Kazakhe, avec la chanson «O sole mio», interprétée par Kao Awk, le ballet sénégalais ‘’La Linguère’’ du théâtre Sorano est monté sur scène. Une manière de célébrer l’amitié qui lie les deux peuples. Pour souhaiter leurs meilleurs vœux aux Chinois, cette troupe qui s’est plusieurs fois rendue en Chine pour des spectacles a interprété la danse du ‘’Mariage Soninké’’. Le spectacle d’une dizaine de minutes a ébloui le public qui n’a cessé de les acclamer avec des vuvuzelas. 

Place après aux hôtes du Sénégal pour interpréter la danse des assiettes. Très ancienne et populaire, cette dance de l’ethnie ouïgoure se caractérise par des gestes sublimes et habiles des danseuses. Au nombre de sept, toutes de rouge vêtues, avec des assiettes sur la tête, elles tournent autour d’elles, s’agenouillent, se relèvent. Le public est resté émerveillé par cette chorégraphie. ‘’C’est un spectacle magnifique. C’est la première fois que nous assistons à une aussi belle prestation. C’était vraiment super. Les Chinois dansent très bien. Nous avons vraiment apprécié», se sont réjouis Mouhammed Saad et ses amis mauritaniens en séjour à Dakar depuis trois mois.  D’ailleurs, ils n’ont pas pu se retenir quand la troupe du Théâtre d’art du Xinjiang a interprété la danse «Meshrep de Dolan».

Sur le tempo d’une sonorité arabe, presque similaire à la musique mauritanienne, les Mauritaniens se sont levés sous l’invite des danseurs de la troupe, descendus de la scène, pour effectuer quelques pas de danse. Ces derniers n’ont pas été les seuls à être séduits par les artistes chinois. Anani Kony, une jeune étudiante togolaise qui a aussi assisté pour la première fois à un spectacle chinois, a confirmé le talent des artistes. ‘’Le spectacle m’a permis d’apprendre beaucoup de choses sur la culture chinoise. Les Chinois aiment bien chanter et danser et ils le font très bien. J’ai adoré le show du début jusqu’à la fin. Et cela me donne envie de visiter la Chine», a-t-elle soutenu toute joyeuse.

Les artistes de la Troupe sont majoritairement des Ouïgours musulmans, l’ethnie la plus peuplée au Xinjiang. Ils ont présenté un spectacle qui a parfaitement allié la tradition et la modernité.  Ils donnent un autre rendez-vous au public et notamment aux Sénégalais ce soir (Ndlr : hier dimanche) au Grand-Théâtre de Dakar pour un spectacle nocturne.

HABIBATOU WAGNE

Section: 
ANNIVERSAIRE COUMBA GAWLO SECK : Les 40 glorieuses de la diva 
THIAROYE 1944-2024 : Le Sénégal face à son histoire, la France face à ses responsabilités
VERNISSAGE DE L'EXPOSITION "VOIX DU SILENCE : TRACE ET RÉSONANCE" : Lever le voile sur l'avortement clandestin
PREMIÈRE ÉDITION SOTILAC : Le Sénégal hisse les voiles du tourisme de croisière
ATELIER ‘’DAKAR AU FIL DES ARTS’’ À L’IFD : Une ville contée en sonorités
EXPO "TRAITS ET LETTRES" AU CARRÉ CULTUREL : Le pouvoir de l'art dans l'éducation et la transformation sociale
AVANT-PREMIÈRE « AMOONAFI » DE BARA DIOKHANE : L'art, l'histoire et le droit au service de la mémoire
EXPOSITION "SYMBOLES DE LA VIE : AU-DELÀ DU REGARD" : Réflexions sur la condition humaine
LE SYNPICS ET CONI IA LANCENT UNE FORMATION : Vers une révolution technologique du secteur médiatique
LIBERTÉ DE PRESSE ET DROIT À L’INFORMATION : RSF appelle les députés à instaurer quatre réformes
BIENNALE OFF : L'Orchestre national raconté à Douta Seck
EXPOSITION FALIA La Femme dans toutes ses facettes
MUSIQUE À L’IMAGE : Plusieurs jeunes formés au Sénégal
CÉLÉBRATION 50 ANS DE CARRIÈRE : L’Orchestra Baobab enflamme l’Institut français de Dakar
15e ÉDITION DE LA BIENNALE DE DAKAR : Seulement deux prix remportés par le Sénégal
BIENNALE DE DAKAR : Un éveil artistique, selon Bassirou Diomaye Faye
CÉRÉMONIE D'OUVERTURE DE LA 15e ÉDITION DE LA BIENNALE DE DAKAR : Dak’Art pour un voyage culturel
EXPOSITION ‘’FAIRE LIEU’’ À DAKAR : Cinq lieux africains comme espaces de transformation
BIENNALE DE DAKAR   - EXPO ‘’DEVOIR DE MÉMOIRE’’ : Un modèle d’engagement culturel
Goncourt 2024