Publié le 30 Sep 2017 - 21:44
MOURTALA MBACKE DIOP, DIRECTEUR DU MUSEE

Le fruit de la passion

 

Mourtala Mbacké Diop. Le nom ne ramène pas forcément à un visage familier du milieu culturel. C’est celui du directeur du musée. Un citoyen du monde qui ne vit que pour l’art. Quand, on lui demande qui il est, il dit hilare : ‘’j’ai six cornes, douze oreilles, vingt yeux‘’. Se confondrait-il avec ses œuvres. En tout cas, Mourtala ne vit que pour l’art et sa confrérie, le mouridisme. Il n’est pas trop porté sur la richesse. Il crée, voyage, échange et partage ses trouvailles avec toutes les générations. De nature généreuse, il soutient qu’il est riche, depuis sa naissance. Selon lui, ‘’la richesse ce n’est pas des sous’’. Pour lui, ‘’la richesse, c’est un cœur pur et sincère. On peut être un milliardaire tout en étant pauvre. Vous pouvez avoir 10 francs et dans votre tête être un milliardaire. C’est le cœur qui fait la richesse de la personne’’, dit-il.

Depuis, 2002, ce talibé mouride a rangé ces costumes et cravates version Gucci, Versace, Giorgio Armani, Kenzo. ‘’Je portais la marque de ses grands couturiers. Maintenant, j’ai rangé ses tenues. Je suis devenu un talibé’’. Talibé, il l’a été, dès l’âge de cinq ans. Toujours, vêtu de ‘’baye lahad’’, un foulard sur les épaules, Mourtala n’a pas fait l’école française. Son cursus scolaire, il l’a fait à Touba dans un dara. ‘’Je m’adapte à toutes les situations. Je ne vis que pour Serigne Touba, pour ma religion. Nous restions des mois sans prendre un bain. Nous avons demandé l’aumône. Donc, rien ne peux plus être une équation pour moi’’, dit-il. A l’âge de quinze ans, il fait le tour du monde pour faire du troc. De 1966 à 1970, il explore l’Europe et l’Amérique. Entre, Lyon, Paris, New York, il fait du troc avec des artistes de renommée, tels que César, Armand, entre autres. Il leur donnait des masques africains en échange de leurs œuvres.

Il commence à constituer, lors de ses voyages, sa fabuleuse collection d’art dont les objets seront par la suite rassemblés dans le musée Khelcom à Saly.  Il découvre le Bénin, le Nigeria, le Cameroun, entre autres, et échange avec des artistes sénégalais comme feu Djibril Ndiaye, Kré Mbaye, Souleymane Keita, Awa Seni Camara etc

KHADY NDOYE [MBOUR]

Section: 
ANNIVERSAIRE COUMBA GAWLO SECK : Les 40 glorieuses de la diva 
THIAROYE 1944-2024 : Le Sénégal face à son histoire, la France face à ses responsabilités
VERNISSAGE DE L'EXPOSITION "VOIX DU SILENCE : TRACE ET RÉSONANCE" : Lever le voile sur l'avortement clandestin
PREMIÈRE ÉDITION SOTILAC : Le Sénégal hisse les voiles du tourisme de croisière
ATELIER ‘’DAKAR AU FIL DES ARTS’’ À L’IFD : Une ville contée en sonorités
EXPO "TRAITS ET LETTRES" AU CARRÉ CULTUREL : Le pouvoir de l'art dans l'éducation et la transformation sociale
AVANT-PREMIÈRE « AMOONAFI » DE BARA DIOKHANE : L'art, l'histoire et le droit au service de la mémoire
EXPOSITION "SYMBOLES DE LA VIE : AU-DELÀ DU REGARD" : Réflexions sur la condition humaine
LE SYNPICS ET CONI IA LANCENT UNE FORMATION : Vers une révolution technologique du secteur médiatique
LIBERTÉ DE PRESSE ET DROIT À L’INFORMATION : RSF appelle les députés à instaurer quatre réformes
BIENNALE OFF : L'Orchestre national raconté à Douta Seck
EXPOSITION FALIA La Femme dans toutes ses facettes
MUSIQUE À L’IMAGE : Plusieurs jeunes formés au Sénégal
CÉLÉBRATION 50 ANS DE CARRIÈRE : L’Orchestra Baobab enflamme l’Institut français de Dakar
15e ÉDITION DE LA BIENNALE DE DAKAR : Seulement deux prix remportés par le Sénégal
BIENNALE DE DAKAR : Un éveil artistique, selon Bassirou Diomaye Faye
CÉRÉMONIE D'OUVERTURE DE LA 15e ÉDITION DE LA BIENNALE DE DAKAR : Dak’Art pour un voyage culturel
EXPOSITION ‘’FAIRE LIEU’’ À DAKAR : Cinq lieux africains comme espaces de transformation
BIENNALE DE DAKAR   - EXPO ‘’DEVOIR DE MÉMOIRE’’ : Un modèle d’engagement culturel
Goncourt 2024